Un an d'échange à l'Illinois Institute of Technology of Chicago, ou lorsque le petit marseillais se rend au pays de l'oncle Sam et de Burger King... Au fan de pied il est pas fada ce minot?! Peuchère, à aller tchatcher avec les Ricains pendant un an, il va nous revenir complètement chèvre. Enfin, lui au moins il se cague pas!

jeudi 28 août 2008

Petit bilan après une semaine de cours

La rentrée était le jeudi 21 août. Nous sommes le jeudi 28. Cela fait donc une semaine que je suis rentré à l'IIT... Une semaine à peine et j'ai déjà l'impression d'être un ancien. Mais ce n'est qu'une impression tant je découvre encore des choses chaque jour.
Je commence à bien cerner le campus, ou du moins les bâtiments où sont mes cours, la cafétéria (très important), les boîtes aux lettres, la réception des colis... Et bien entendu le complexe sportif Keating Hall (gymnase, salle de muscu, piscine, terrains de soccer, terrains de tennis...). Keating Hall est ouvert de 8h00 à 23h00, en libre accès. Lorsque les cours sont finis afin de décompresser et de faire de la place pour le "dinner", je me dirige vers Keating.
La différence avec les vrais anciens, c'est que je fais des connaissances tous les jours. Alors que je tapais la balle avec Pierre (un autre Frenchy qui vient de Brest), Daniel arrive et demande s'il peut se joindre à nous. Pas de problème. Il vient de Chine, Shangaï plus précisément. Il jouait avec son université en Chine. Echange de numéro de téléphone et de mail à la fin de notre petite séance et rendez-vous demain si tout va bien!
Une autre preuve que je ne suis tout nouveau dans l'université est que je suis encore étonné du comportement des étudiants en cours. Certains portent des casquettes, d'autres envoient des textos en toute tranquillité, sans cacher leur téléphone, d'autres grignotent des chips et sirotent une canette pendant les 2h de cours. Le téléphone qui sonne? Pas de problème, ils se lèvent, sortent répondent puis reviennent. Un petit creux? Aucun soucis, vous pouvez vous lever et aller chercher une barre chocolatée à la machine située dans le couloir. Le cours est "borring"? Pas de panique, rangez vos affaires et sortez! Comme les cours sont payants (entre 2000$ et 4000$ selon le niveau) et que les étudiants notent les profs à la fin du semestre (c'est que l'on m'a dit) vous pouvez faire ce que vous voulez (ou presque)!
En terme de nourriture, je n'ai pas encore réussi à adopter le mode américain. Je me lève le matin à 7h00 alors que tout mon couloir (coloc compris) dort. La cafétéria est déserte alors qu'à la même heure le célèbre Beurk de l'INSA commence à grouiller de monde. Pour ce qui est du soir, il m'est toujours impossible de manger à 17h00. Je me retrouve donc à la fermeture des "Commons" avec les Français et les Espagnols, qui sont habitués à dîner vers 23h00.
Je me demande quelle impression ont les étudiants américains qui viennent en France! Mais il est temps d'aller manger ou ce sera fermé. A plus!

dimanche 24 août 2008

Les Français parlent aux Français...

Premier week-end sur le campus depuis le début de l'année. Le compte à rebours avant les premières vacances est lancé encore 16 semaines! Hé oui, les premières vacances pour les étudiants américains sont les vacances de Noël. Entre temps, quelques jours de fériés seulement. Un pour labor day, un pour thanks giving... Mais pas de petite vacances type "La Toussaint". Il faut tenir les 16 semaines avant de pouvoir se reposer. Mais les vacances de Noël sont longues: 5 semaines. De quoi voir du pays!
Voilà bien le trait caractéristique d'un étudiant. L'année a à peine commencé que déjà on pense aux vacances!
Depuis mon arrivée aux US, je n'avait fréquenté que des Américains (en même temps je suis chez eux), des Chinois et des Indiens (ils sont si nombreux!). Mes connaissances françaises, et même européennes, restaient très limitées. Le choix auquel j'étais confronté pour ce dimanche après midi était donc cornélien: assister à un match de base ball (for free, ce qui est rare ici) ou aller à un regroupement pour tous les Européens en échange à IIT. J'ai finalement opté pour la seconde option... Et je n'ai pas été déçu de mon choix.
J'ai retrouvé sur la petit plage de Fort Dearborn tout un régiment d'étudiants du "vieux continent", et majoritairement des Espagnols et des Français. Ça fait plaisir de retrouver des gens comme vous, qui sont loin de leur famille, de leurs racines... Et de la bonne nourriture. Au programme de cette après midi, discussion fromages, nourriture américaine, comportement des automobilistes... Le tout en Français. Les Français parlent aux Français mais surtout les Français parlent en Français! Après 10 jours en tant qu'immigré, je comprends mieux pourquoi les gens se regroupent par communauté.
Pourtant il ne faut pas s'enfermer et ne rester qu'avec les Français. C'est pour cela que je vais intégrer l'équipe de volley de IIT. Je ne serai pas le seul "Frenchie". Un étudiant de l'ENSEA Brest sera de la partie. Le reste de l'équipe sera vraisemblablement essentiellement composé d'Américains. Mais le collectif ne sera connu qu'après les sélections (c'est un bien grand mot) des 9, 10, 11 septembre.
Voilà pour les nouvelles du jour.

Sinon hier je suis retourné dans le downtown et à North Beach. Le downtown est toujours aussi impressionnant. Il va me falloir quelques temps pour m'y habituer! North Beach est la grande plage de Chicago. Il y des terrains de beach à perte de vue, et le pire est qu'il n'y en pas un de libre! Les joueurs attendent leur tour sur le bord des terrains, à côté de leur vélo. Il a tous les niveaux, tous les âges, toutes les catégories sociales... Le beach volley est un sport reconnu, mais c'est aussi une culture. La saison de salle ne dure que quelques mois. Les terrains ne sont pas utilisables sous la neige. Mais tant que cela est possible, les gens viennent taper la balle sur la plage.
Demain est le premier lundi de mon année à Chicago et j'ai un "cours du soir", de 6:25 PM à 8:35 PM. Il est assez commun d'avoir cours tard le soir. Certains cours de cinquième année finissent à 10:00 PM, c'est à dire 22h00! En compensation la matinée est souvent libre, réservée aux entraînements.
23h00: il est l'heure d'aller se coucher ici, mais il est bientôt l'heure de se lever en France.

PS: Un joyeux anniversaire à mon Papa. Je suis sûr qu'ils ont mangé un bon gâteau les coquins!


Cette grande tour monolytique noire avec ce gros nuage, ça fait presque peur!

jeudi 21 août 2008

Fini de rigoler, c'est la rentrée


Les affiches publicitaires doivent commencer à fleurir un peu partout en France avec des annonces du style "souriez, c'est la rentrée". Mais tout le monde sait bien que la rentrée n'est pas quelque chose qui fait beaucoup rire les élèves. Les profs ne sont pas non plus très enchantés de devoir reprendre le chemin de l'école. En fait, les seuls qui sont contents sont les commerçants. Feuille, règle, stylos, crayons, gomme, cahiers... Et la liste est encore longue. Mais la rentrée est juste un mauvais moment à passer. Très rapidement on reprend nos habitudes et c'est reparti pour un tour.
Mais cette année la rentrée est pour moi essentiellement constituée d'inconnus: nouveau campus, nouveaux profs, nouvelle langue, nouvelle façon d'enseigner... Il va de toute façon bien falloir s'adapter!
La première grande différence avec ce que l'on connaît en France est l'emploi du temps. Dans une école d'ingénieur, les élèves vont en cours de 8h à 18h tous les jours. L'emploi du temps est le même pour tous les membres d'un même département. Tous les 3ème année Génie Civil ont le même programme. Impossible d'y déroger. Les cours sont divisés en amphis et en TD, le tout agrémenté de travaux personnels ou en groupe à faire chez soi.
Ici, chacun choisit ses cours. Pour obtenir son diplôme d'ingénieur génie civil, il est obligatoire d'avoir validé 48 crédits. Une bibliothèque de cours est mise à la disposition des élèves qui peuvent piocher à leur guise là-dedans. Normalement, 4 années sont nécessaires pour obtenir tous ses crédits. Mais si vous travaillez beaucoup, vous pouvez le faire en 3 ou 3,5 années. Si vous voulez plus de temps vous pouvez opter pour un cursus plus long, sur 5 ou 6 ans.
La source de cette liberté est très simple et s'appelle DOLLAR. Les droits de scolarité sont très élevés et les cours sont payants. Libre à vous de rester longtemps si vous pouvez payer!
Enfin, le système américain fonctionne avec une très grande partie de travail personnel. Le nombre d'heures passées en cours varie entre 9h et 18h selon le niveau. J'ai donc pour ce premier semestre 12 heures de cours par semaine. Mais il ne s'agit là que de cours magistraux. Libre à nous d'acheter le livre recommandé par l'université, de faire des exercices et de venir poser nos questions au prof durant ses "office hours".
L'emploi du temps paraît donc très maigre. Avec toutes les installations sportives présentes sur le campus, les activités organisées par les étudiants et le centre ville tout près on pourrait être tenté de beaucoup s'amuser. Mais j'ai reçu ce matin deux de mes livres, j'ai eu mon premier cours de probabilité cette après-midi et il a plu trois gouttes vers 17h30. Pas de doute, fini de rigoler, c'est la rentrée!

lundi 18 août 2008

En attendant l'école...


La rentrée est dans deux jours maintenant, un laps de temps court et long à la fois. Heureusement l'université prend soin de nous. Le nombre de papiers à remplir est énorme et les imprévus ne manquent pas. On n'a donc pas le temps de s'ennuyer. En plus de ça, il y a toutes les activités organisées par les "fraternities and sororities". Ce sont de grandes maisons indépendantes, regroupées dans un coin du campus et qui abritent chacune près de 54 étudiants. Ils sont une grande famille où la bonne humeur semble régner. Ils vous parlent d'ailleurs non pas de leur buddy (leur pote) mais de leur "brother", c'est tout dire!
Comme toutes les maisons ne sont pas complètes, ils organisent tous les soirs des animations avec pour objectif de recruter. Un minigolf pour certains, un paintball pour d'autres ou encore du poker, chacun doit y trouver son compte.
Depuis mon arrivée sur le sol américain, j'ai un peu de mal avec la nourriture, aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif. Ici il n'y a pas de vrai repas. Vous pouvez manger à volonté à n'importe quelle heure. La cafétéria est ouverte de 7h00 à 19h00 non stop. Par contre à 19h00 exacte la personne en charge de l'entrée ferme les portes. Habitué à manger à 19h, il va falloir que je m'adapte! Comme ils mangent tout le temps, chaque meal ou snack est très bref. Une assiette d'œufs brouillés avec des rondelles de saucisse pour le breakfast, quelques barres de céréales à 10h pour tenir le coup, une part de pizza et un hamburger à 11h30, un gros beignet à 14h, un paquets de chips à 16h, pizza frites et hamburger à 18h... Accompagné tout au long de la journée par des sodas divers et variés. L'avantage de ce procédé est qu'il n'y a jamais la queue à la cantine, le flux s'échelonnant sur la journée. Le second avantage de cette alimentation est de pouvoir accéder facilement aux fruits et légumes, personne n'en prend! Une assiette de riz ou un plat de lasagne? A la ligne diététique, just after the corner, on the right. OK!
Ma grande déception vient des desserts. Personne ne prend de dessert. Le présentoir est d'ailleurs tout petit. Tout à l'air appétissant. Le problème c'est que c'est très doux et très lourd. Un petit cake et vous pouvez aller faire une sieste. Je serai bien incapable d'en manger plus d'un.
Bref, l'adaptation se fait petit à petit, en passant d'un mode purement français à un mode "franricain".
Ci-joint une photo de ma chambre dans le South Hall, au first floor, c'est à dire le rez-de-chaussée. J'attends toujours mon coloc. Vivement qu'il arrive et que je sois fixé sur ce à quoi m'attendre pour les 9 prochains mois.

samedi 16 août 2008

Impressionnant

Voilà, j'ai emménagé ce matin dans ce qui sera ma chambre pour les 9 mois de cours à venir. Fini le grand confort de l'INSA. Les bâtiments ont près de 50 ans, les chambres sont petites, les sanitaires (douches, lavabo et toilettes) sont dans le couloir et nous sommes deux par chambre. Je ne connais pas encore mon coloc. Je sais juste que c'est un 3ème année génie mécanique. Son nom est Julian Spinoza. Je suppose qu'il est Américain. Réponse demain à son arrivée.
Premier week-end à Chicago et premier jour sans obligation... Et donc une petite virée au "downtown", le centre ville de Chicago. Départ par le métro/train qui passe à côté du campus, station Bronzeville IIT et arrêt à l'arrêt Chicago. Pas de doute, j'y suis bien. La sortie du métro est impressionnante. On arrive dans une rue où la circulation est dense, avec beaucoup de taxis et de touristes. Ça grouille dans tous les sens et il n'y a pas de soleil. J'ai donc levé la tête pour ne plus la baisser de la journée. Que c'est haut!! Impossible de prendre des photos horizontalement!
Je ne sais pas quoi dire de plus. Les images parlent d'elles-mêmes. Certaines sont prises dans le centre ville même d'autres sont des vues d'ensemble de la ville (enfin ce que mon appareil peut englober) depuis Navy Pier, un endroit très très touristique. Enfin certaines images font penser à la Floride: sable blanc, terrains de beach, gens en maillot... Mais ce n'est pas le bord de mer, juste le lac Michigan.
Des photos d'une chambre américaine dans le prochain post!

N'hésitez pas à cliquer sur la photo ci-dessous pour accéder à l'album
Chicago

jeudi 14 août 2008

J'y suis

Welcome to Chicago... Trois petits mots que je commençais à douter de voir. Mais voilà, c'est fait, je suis aux Etats-Unis pour un an en tant que "exchange student".
Le départ de la maison s'est fait à 4h40. Arrivée à l'aéroport de Marignane vers 5h10. Bien que ce soit tôt, en plein mois de juin, les routes n'étaient pas désertes... Mais pas de bouchons. Faut pas pousser non plus.
Décollage à 6h20 précise, changement d'appareil à Munich. Ensuite, 8h45 de vol pour ralier Chicago. Du fait de la rotondité de la Terre, nous avons survolé la Belgique, le Royaume Uni, le sud du Groenland, le Québec, le Lac Michigan et enfin la ville de Chicago. Je n'étais pas à un hublot, donc pas de photos aériennes.
Je n'ai pourtant pas à me plaindre de ma place. J'étais dans la rangée centrale, au second rang, là où il est possible d'étendre ses jambes. Bien entendu ce n'est pas l'issue de secours, mais c'est quand même pas mal.
Dans l'avion il y avait près de 100 jeunes Allemands âgés de 16 à 18 ans qui partaient pour un an dans différentes High School de l'est américain. Leur séjour était organisé par AFS. Nous avons le même organisme en France. Le programme s'adresse aux lycéens. Avis aux intéressés!
A l'arrivée, Mikaël, un ancien insalien qui vit maintenant à Chicago avec sa femme, est venu me chercher au dépose minute pour m'accompagner chez lui. Je ne sais pas encore si je vais rester chez lui toute l'année ou si je vais opter pour les "dorms" on campus. Décision dans le prochain post.
Hope to read you soon.

Tout est fait pour vous dissuader de partir aux Etats-Unis... Même la queue à la douane!

lundi 11 août 2008

J-2: ça se prépare...


A la lecture du titre de ce premier article, les habitués de Direction Soleil Levant vont se dire "ça y est, c'est reparti pour un tour!". Il faut dire que ça commence de la même façon. Mais cette fois-ci c'est le rédacteur qui part, non pas vers l'est mais vers l'ouest. Cap sur les Etats-Unis et plus particulièrement sur Chicago.

Pour résumer rapidement la situation, je m'appelle Benoît et je suis élève ingénieur à l'INSA de Lyon, au sein du département Génie Civil et Urbanisme. Comme je commençais à en avoir marre du campus lyonnais et que mon école me le permettait, j'ai décidé d'aller effectuer ma quatrième année à l'Illinois Institute of Technology of Chicago. Les sélections internes à l'INSA et les démarches administratives n'ont pas été de tout repos. Il faut mériter son année d'échange!

Enfin, le départ de Marseille est programmé le 13 août 2008 et le retour le 15 juin 2009. Entre temps, je vais suivre mes cours à l'université, découvrir la culture américaine, peaufiner mon anglais... Et jouer au volley au sein de l'université et plus si affinité.

Partir étudier un an, c'est moins sportif que partir 6 mois faire du vélo (cf. http://direction-soleil-levant.blogspot.com/ pour ceux qui ne sont pas au courant) mais il faut emporter des tas de trucs: des habits pour les cours et pour le volley, pour le chaud et pour le froid, quelques affaires scolaires, un ordinateur portable... Les compagnies aériennes autorise 46 kilogrammes répartis sur 2 sacs. Alors en ce moment et bien je fais les sacs. Et dire que dans moins de deux jours je vais tout défaire!

Mais en plus de faire les valises, il faut finir le rapport de stage, se procurer les derniers documents, confirmer le logement à l'arrivée, trouver un moyen de locomotion entre l'aéroport et la chambre, dire au revoirs aux copains, se renseigner sur les modalités à remplir dans les 24 heures passées sur le sol américain... Et puis écouter le récit passionnant de mon père. Pas facile du tout.

Il est temps d'y retourner, j'entends mes t-shirts et mes pantalons qui m'appellent.