Un an d'échange à l'Illinois Institute of Technology of Chicago, ou lorsque le petit marseillais se rend au pays de l'oncle Sam et de Burger King... Au fan de pied il est pas fada ce minot?! Peuchère, à aller tchatcher avec les Ricains pendant un an, il va nous revenir complètement chèvre. Enfin, lui au moins il se cague pas!

dimanche 30 novembre 2008

Pas grand chose à raconter

Même si les Français ont une réputation de mangeurs de grenouilles et d'escargots, la cuisine française n'en demeure par moins réputée outre Atlantique pour être fine et excellente. Il faut dire que la culture culinaire américaine laisse à désirer. Petite explication après ?? semaines passées à manger au Commons, le Beurk de IIT.

La première chose surprenante et déstabilisatrice pour les Européens (et encore plus pour moi qui suis un « jeune vieux » comme aiment à me le rappeler mes sœurs) est qu'il n'y a pas d'horaire. La cantine est ouverte de 7am à 7pm sans interruption. Et à tout heure de la journée il y a des étudiants qui s'enfilent un hamburger ou avalent une part de pizza bien huileuse. Plus rares sont ceux qui engloutissent une glace... Mais il y en a quand même.

La seconde surprise est la taille du plateau, environ 35*30 cm, donc tout petit. On pourrait donc penser que cela va inciter les étudiants à prendre peu de choses. Le problème est que tous les plats sont à volonté et en libre service. Chacun est donc libre de retourner se servir autant de fois que cela lui fait envie. Le plateau 35*30 cm se transforme alors rapidement en 350*300 cm.

Revenons à présent sur le self service. Chacun pouvant prendre ce qu'il veut d'un point de vue quantitatif et qualitatif, cela devrait permettre de limiter le gaspillage. Loin de vous cette idée! Les Américains, et derrière eux les étudiants étrangers, prennent beaucoup et en grande quantité. Impossible donc pour eux de finir... Souvent plus de la moitié de leur lunch ou dinner part à la poubelle. Mais ce genre de situation ne s'est pas vu ces derniers jours tant la quantité de nourriture disponible était faible. Nous avons eu un break de quatre jours pour Thanksgiving. En France, pour une fête de cette ampleur la cantine aurait été fermée, mais aux US la cafétéria est un endroit trop important de la vie étudiante pour bénéficier d'un break. Le problème c'est que la Sodexo doit payer plus les employés qui travaillent durant Thanksgiving. Soucieuses de faire des économies, la Sodexo a réduit ses effectifs, ce qui signifie moins de nourriture, assiettes et couverts en plastique, fermeture à 18h... Je vous certifie que ce n'est pas évident de manger un hamburger et une part de pizza à 17h45. Enfin, on s'adapte!

Enfin, je dois avouer que je trouvais que la cantine de l'INSA était assez redondante. Une fois par moi la purée mousseline, toujours le mardi, une fois par mois le couscous, toujours le mercredi, une fois par mois les spaghettis, toujours le vendredi... Je m'en souviens encore! Mais comparé à la cafétéria de IIT, le Beurk, c'est un restaurant qui pourrait avoir quelques étoiles au Michelin! Au Commons, tous les jours de la semaine, de 7am à 7pm, c'est pizza, hamburger frites ou pâtes au premier comptoir. Au rayon crudités, les tomates cerises deviennent de temps en temps des tranches de tomates ou le thon est remplacé par des œufs mimosas. Les fruits ne sont jamais nombreux et varient très peu: banane, orange ou pomme.

Comme un bon repas se termine normalement par un bon dessert, je terminerai cet article par un petit pamphlet sur les desserts américains. Les Américains ne mangent pas de dessert. Ils grignotent des barres de céréales ou des barres chocolatés à longueur de journée, c'est tout. Le présentoir dessert est donc très petit. Deux plats avec quelques parts de gâteaux très appétissantes. Je me suis donc laissé tenté... Au début... Comme la majeure partie de la nourriture proposée au Commons, les gâteaux sont très appétissants mais pas très bons. En fait, les seuls choses bonnes sont les crudités, les fruits et un espèce de yaourt pas très engageant au premier abord. Comme quoi, même pour la nourriture, l'habit ne fait pas le moine!

Voilà ce à quoi rêve un Français en exil à Chicago... J'ai pris cette photo dans un magasin au sud du downtown. Heureusement que vous ne voyez pas les prix, ça fait peur!


vendredi 28 novembre 2008

Black Friday


J'ai appris tout à l'heure qu'on était vendredi... J'étais persuadé qu'on était samedi. J'ai gagné un jour! Vous voulez savoir comment faire pour gagner un jour? Je vous explique.
Jeudi (donc hier, même si j'ai l'impression que c'était il y a deux jours) on est allé passer la matinée sur State Street pour voir la parade de Thanksgiving avec Nicolas et Alexis. Là-bas on a retrouvé Pierre, Violaine et Greg. Je suis donc reparti avec Pierre et Violaine pour voir leur appart au nord du downtown (soit dit en passant, c'est un super chouette appartement, le seul inconvénient est qu'il est à 1 heure de bus et train du campus). Je suis rentré à ma chambre vers 14h, mais pour moi j'ai passé l'après-midi chez Pierrot, en plus j'ai fait une sieste du tonnerre en rentrant. Bref, lorsque Skyppi m'a appelé pour me confirmer le rendez-vous de 19h15 pour partir à Aurora pour le shopping j'étais persuadé que c'était le matin. Ensuite on a pris le train, on a passé la nuit dans les boutiques et on est rentré à 6h30 du matin. Avec la fatigue, le fait qu'il fasse nuit, je croyais que l'on était vendredi soir... Alors que ce n'était que vendredi matin. J'ai donc gagné un jour. Mais comme je n'ai pas dormi depuis hier 18h, je commence un peu à accuser le coup. Mais je vais faire l'effort d'aller au bout de cet article, alors j'espère que vous allez me mettre quelques commentaires de remerciements;-)
Voilà, on est parti hier à 19h30 du campus. Le rendez-vous était à 19h15 mais il y a toujours des olibrius qui se débrouillent pour arriver en retard, bravo la ponctualité, hihihi. Après la green line, on s'est un peu pelé dans les rues pour trouver la bonne gare. Il faut dire qu'il y a deux gares à Chicago, mais qu'elles sont côte à côte et qu'elles portent le même nom. En plus de ça, on suivait Mathieu, qui savait aussi bien où il allait que ce que je sais me servir d'une machine à coudre (c'est de bonne guerre). Enfin, on a tout de même fini par trouver la gare, le guichet... Et on a même eu le temps d'engloutir un hamburger en 04'32"89 avant de sauter dans le metra.
Le trajet en metra a duré près de 1h40. Le temps que l'on agace tout le wagon à débattre à voix haute et en Français sur la sécurité en France et aux US. Les regards jetés par quelques passagers en disaient long... Il y en a même un qui nous a sorti un "fermez vos gueules" à 2mn de l'arrivée. Là je dois dire qu'on n'a pas fait de la pub pour la French Touch!
Après le train c'était pas fini, il a fallu prendre un taxi. On était 6 fadas. Heureusement il y avait un grand taxi qui nous a pris tout de suite. On s'est dépêché en sortant du wagon parce que le train était plein d'étudiants de IIT qui allait passer la nuit dans les boutiques. On a finalement débarqué sur le champs de bataille vers 22h.
Il y avait déjà quelques personnes et quelques magasins d'ouverts. Idéal pour faire un tour peinard et voir comment la chose se présente. Perso je n'ai pas acheté grand chose étant donné que d'une part je n'ai besoin de rien et que d'autre part il n'y avait rien qui m'intéressait. Sincèrement vous me voyez porter un costard Giorgio Armachose à 1500$, même soldé à 500$?! Enfin, j'ai profité de cette nuit blanche dans les magasins pour observer les gens et récolter quelques anecdotes et images croustillantes pour vous (je vous soigne hein!).
Par contre je ne sais pas par quoi commencé... Il y a tellement de chose à dire. Allez, je commence par Coach. Pour ceux qui ne savent pas (comme moi avant hier), Coach est un magasin de sac à main. Lorsque vous regardez par la vitrine, vous voyez trois sacs à main qui se battent en duel... Rien de fabuleux. Mais il faut croire que les femmes (les filles, dites comme vous voulez) trouvent ça extraordinaire. Elles sont d'ailleurs prêtes à faire le pied de grue (j'ai pas dit "faire la dinde";-) pendant des heures pour un sac. J'ai essayé de prendre une photo, mais toute la file ne rentrait pas dans le plan. Donc vous avez droit à une petite vidéo en fin d'article. Ce que je tiens à dire c'est que la première a attendu 8h devant la porte pour être la première (je lui ai demandé en personne, et ma tête lors de la réponse l'a beaucoup amusée). Ensuite, il faut savoir que les femmes ont du cran, parce que même une queue de 2h30, à 1h du matin par -5°C ne les freinent pas. Il y en avait qui venaient encore s'enquiller dans la file. Incroyable!!
La seconde découverte que je tiens à vous présenter est... de taille! Il s'agit d'une paire de chaussures en 55,5. Pour vous donner une idée ça fait une longueur de 39cm. Honnêtement il faut le voir pour le croire. Dans le monde du volley, les paires 50 sont courantes. Et je trouvais déjà que ça faisait des palmes. Mais alors le 55,5 c'est hyper méga géant! Ma parole avec des bidules pareils aux pieds il faut marcher à l'envers! Et je ne vous parle pas de descendre des escaliers! Enfin, vous pourrez voir ça par vous même dans l'album joint à cet article. J'étais avec Skyppi à ce moment et ce qui a de marrant c'est qu'on était les deux seuls couillons à être mort de rire face à cette paire de pompe. Quelques Américains nous ont demandé "mais vous n'en avez jamais vu de pareil?" (l'air de dire "vous sortez d'où?". On s'est bien marré!
Autre chose différente de ce que l'on connaît en France, la population qui passe sa nuit dans les boutiques est la même que celle qui passe son samedi après-midi de décembre dans les galeries commerçantes. J'entends par là des jeunes, des couples, des familles (oui, oui) et même des copines qui concourent en vétéran 3 ou 4. Honnêtement je ne pense pas que ce soit demain la veille que l'on voit des mamies françaises aller faire les boutiques à 2h du matin et manger un burger avant de rentrer. Ça aussi il faut le voir pour le croire.
Bon, pour finir je vais vous faire un petit descriptif des comportements humains dans les boutiques (j'adore faire ce genre de chose, j'y peux rien). Alors voilà, en gros il y a trois grandes catégories. La première est composée des "experts". La grande majorité de la gente féminine fait partie de cette catégorie. Mais il y a aussi des mecs. Ben, le président de la FRA en est l'exemple même. Eux ils sont dans leur élément dans les boutiques. A peine arrivés ils mettent le radar en marche et repèrent tout ce qu'ils vont acheter. A l'aise dans tous les secteurs du shopping: depuis le lèche-vitrine jusqu'à la caisse, en passant par l'épreuve de l'essayage. S'ils rentrent dans un magasin, ils y restent un sacré moment et ressortent avec un sac énorme. Même si à la base ils n'ont besoin de rien ils trouvent toujours un truc à acheter.
La seconde catégorie est celle des "réfléchis". On ne peut pas dire que les magasins soient vraiment leur terrain de prédilection, mais il s'en sortent très bien: lèche vitrine, essayage, paiement; tout se passe bien. Contrairement aux experts du shopping, ils ne rentrent pas dans tous les magasins et font un premier tour pour repérer et se donner le temps de réfléchir sur ce dont ils ont le plus besoin, ce qui est dans leur moyen (ah oui, parce que l'expert paie et compte après, c'est un peu comme si vous mettiez votre fut et qu'ensuite vous essayiez de mettre votre slip, il y a comme un problème). Je pense que Skyppi, Alexis et Mathieu seraient à ranger dans la catégorie des réfléchis.
La dernière catégorie est celle des "sauvages", celles de "ceux qui aiment les grizzlis", comme dit Hakim. Hakim c'est un Autrichien d'origine Maghrébine né en Allemagne, scolarisé en France et en échange aux US... Compliqué n'est-ce pas? Lui il a le cul entre deux chaises. Il est parti comme un expert, mais a fini dans le camp des réfléchis. Difficile à cerner le zozo. Mais revenons à notre dernière catégorie, MA catégorie. Elle regroupe tous les spécimens pour lesquels faire du shopping est quelque chose de très difficile. Ils n'ont besoin de rien et il leur faut trois plombes et au moins 54 visites dans le magasin pour se décider à acheter une paire de chaussettes. En plus tout juste rentré dans le magasin ils commencent à avoir chaud et à se sentir pas à l'aise. Regarder les produits en rayons est une épreuve équivalent à un col hors catégorie pour un coureur du tour de France. En plus ils sont tellement empotés qu'ils se retrouvent toujours dans des situations assez inconfortables. Pour citer ma propre expérience, si je rentre dans un magasin de vêtements, je me retrouve toujours à un moment ou à un autre au rayon femme, ou au rayon enfants... Et alors là quand il y a un vendeur qui me demande "May I help you guy" et bien je suis bien dans la me... On se comprend. Lorsque le "sauvage" s'est enfin décidé à essayer quelque chose il faut aller dans les cabines, se déshabiller... Et il arrive toujours un truc du style "je mets mon froc à l'envers" ou alors je vois par dessus la porte de la cabine les gens qui me regardent"... Super. Enfin il faut passer à la caisse, et alors là t'as une chance sur quatre de mettre la carte à l'envers, de faire le code trop tôt, d'oublier ton sac à la fin... Les magasins, la foule, les nuits blanches c'est pas pour eux. Mais hier j'ai fait les trois en même temps. Et je suis content d'avoir fait l'expérience une fois.
Le truc c'est que l'on est arrivé sur le campus à 6h30 et que j'ai décidé de ne pas me coucher. La journée a donc été longue et ce soir je ne vais pas rester debout longtemps!
Allez, un dernier effort pour télécharger les photos et mettre les légendes, à la bouffe et au dodo!

PS: avant que j'oublie, j'aimerais savoir si quelqu'un a compris hier comment les prix marchaient: il y avait toujours au moins 2 étiquettes avec 2 prix différents, et 3 voir 4 pourcentages de réduction... C'était un peu compliqué pour moi!

De Black Friday



jeudi 27 novembre 2008

Thanksgiving Day


Pas d'article assassin aujourd'hui, juste un peu de culture. J'avais remarqué sur le calendrier que le jeudi 27 novembre était férié et que l'IIT nous donnait le pont, ce qui nous faisait un week end de 4 jours. Sympa. Il y avait marqué sur le calendrier Thanksgiving. C'est un truc dont j'avais entendu parler en cours d'anglais, mais dont je ne me souvenais pas trop la signification. Tout ce que je savais c'est que c'était férié et que par conséquent on n'avait pas cours. Le cerveau humain est très bien fait: il ne sélectionne que les informations qui l'intéressent!
Le truc c'est que maintenant on est Thanksgiving, qu'il y a plein de choses qui se passent et que j'aimerais bien savoir d'où tout cela sort. Vous aussi? Pas de problème, j'ai effectué les recherches pour vous et je vous sers ça sur un plateau, enfin dans un paragraphe!
Voilà, Thanksgiving est à la base "la fête des récoltes". J'ai bien dit "à la base", parce qu'aujourd'hui rien ne laisse apparaître une quelconque relations avec l'agriculture. L'histoire de Thanksgiving commencerait il y a environ 400 ans, lorsque les colons de Plymouth et les Indiens Wampanoag organisèrent une grande fête pour fêter ensemble les récoltes d'automne. (Après les colons ont tué tous les indiens et ils n'ont donc plus pu fêter les récoltes ensemble (ça c'est moi qui le dit)). Aujourd'hui Thanksgiving est fêté le quatrième jeudi de Novembre de chaque année. C'est une fête familiale au cours de laquelle on mange une dinde. Voilà pour la partie historique et sérieuse. Passons à présent à un ressenti plus personnel.
J'ai réalisé que Thanksgiving était LA fête la plus importante de l'année au nombre d'élèves présents sur le campus depuis hier soir: c'est à dire personne d'autre que les étudiants internationaux. Tous les Américains sont rentrés chez eux, même ceux qui viennent de Californie ou d'Alaska. Thanksgiving se fête en famille: où que vous soyez dans les US vous devez rentrer pour manger la dinde. Au début je trouvais ça bizarre. C'est vrai, faire des milliers de kilomètres pour manger une dinde, il faut être un peu chtarbé (fada, fou quoi). Mais j'ai compris pourquoi ils font tous cet effort. En France, pour Noël vous achetez un chapon. C'est une sacrée bestiole que vous ne parviendrez pas à finir, même avec l'aide de toute votre famille. Et bien une dinde c'est comme trois chapons. C'est un engin énorme. Les pick-ups sont trois fois plus gros que les voitures françaises, les immeubles trois fois plus haut, les hamburgers trois fois plus gros (puis-je me permettre de dire les Américains trois fois plus gros que les Français?)... Et les dindes trois fois plus grosses que les chapons. En fait, si vous achetez (et fourrez, expression qui fait toujours beaucoup rire) une dinde, il vous faudra l'aide de toute votre famille si vous ne voulez pas en manger matin, midi et soir pendant 15 jours. Non, vraiment, une dinde c'est énorme! Tout ça pour vous dire que je n'ai pas acheté de dinde, ni moi, ni d'ailleurs aucun autre Français.
Par contre ce matin je suis allé avec deux de mes compères voir la parade Thanksgiving. Oui, parce que si à la base c'était une fête agricole durant laquelle on remerciait le bon dieu pour les récoltes de l'année, maintenant on fait des défilés et on achète des trucs. Le défilé avait lieu ce matin de 8h30 à 11h en plein downtown. Il a donc fallu se lever tôt pour chopper la green line et rejoindre le centre ville. Mais je n'ai pas regretté cet effort. Durant 3h (je sais qu'il y a 3h30 entre 8h et 11h30, mais ça c'est fini un peu avant 11h) on a vu défiler des high-schools avec fanfares et majorettes, des clubs de cow-boys, des clubs de cow-girls (ça existe), des ballons gonflables géants, des trucs dont je n'ai toujours pas compris ni la signification ni l'utilité, des chars de tout genre... Tout cela dans une ambiance typiquement américaine. Le grand enfant que je suis a beaucoup apprécié.
Pour les trucs à vendre il va falloir attendre ce soir pour moi et demain pour vous. Les États-Unis sont le pays de la consommation. Right? Thanksgiving ne pouvait donc pas échapper à la règle et l'évènement religieux est devenu évènement commercial. Le jour de Thanksgiving est férié. Comme c'est toujours un jeudi, le lendemain est toujours un vendredi (héhé, perspicace n'est-ce pas?) et c'est plus particulièrement black Friday. Il paraît que c'est LE jour pour faire des affaires. Les magasins font des soldes jusqu'à 70%. Certains stores ouvrent à 7h du matin, d'autres à 5h... Et les plus illuminés ouvrent à minuit ce soir. Avec une bande de Crazy Frenchies on a décidé d'aller faire les soldes afin de voir si oui ou non ça vaut le coup. Le départ est donc prévu ce soir à 20h à la Union Station, la gare de Chicago. Pourquoi la gare? Parce qu'on prend le train! Il y a des magasins dans Chicago même, mais il y a un immense centre commercial à deux heures de train au sud de Chicago. Il paraît que c'est une concentration monstrueuse d'affaires le jour du black friday. Les magasins ouvrent à minuit. On va donc passer la nuit à faire les boutiques. Sur ce coup là, je dois dire que les fadas, c'est nous!
Je ne sais pas trop dans quel état je serai demain, mais je vous promets que je ferai l'effort de mettre un article sur le blog pour raconter tout ça.

De Thanksgiving Parade



mardi 25 novembre 2008

Ready, Set,... Wait



Vous allez peut-être trouver que c'est la période des compte-à-rebours et vou
s ne serez alors pas dans le faux. Le dernier message s'intitulait "Plus que trois" et celui-ci est "Ready, Set,... Wait". Je vous explique pourquoi.
Nous sommes le 25 novembre, donc dans un mois pile poil c'est Noël. Afin d'être prête, toute la ville de Chicago est entrain de revêtir ses plus belles illuminations. Je n'ai pas de photos à fournir pour le moment. J'attends que la neige montre le bout de son nez. La Windy City est "ready" pour Christmas mais doit attendre le jour J. Je pense que la majorité des villes (américaines, françaises ou autres) sont aussi illluminées. Les préparatifs de Chicago ne sont donc pas un scoop. Ce qui l'est plus c'est que le campus de IIT est lui aussi tout illuminé. A l'INSA rien (si ce n'est le petit sapin dans un coin du réfectoire) ne laissait figurer la fin d'année. Mais à l'Illinois Institute of Technology vous ne pouvez pas oublier que Noël approche. Tous les arbres du campus sont recouverts de guirlandes. Je me demande ce que les écureils pensent de ces lumières qui viennent troubler leurs habitudes nocturnes entre 16h30 et
7h00. Heureusement pour eux ils ont fait leurs maisons dans des arbres bien plus grands que ceux qui sont illuminés. Ils ne souffriront donc pas d'une lumière parasite durant leur sommeil. C'est déjà ça.
La CTA (Chicago Transit Authority, l'équivalent de la RTM à Marseille, ou de la TCL à Lyon) n'est pas en reste concernant les préparatifs de Noël. Un train (un seul, faut quand même pas pousser) a été complètement décoré pour les fêtes de fin d'année. L'extérieur est plein de paillettes, avec des guirlandes et des illuminations de partout. Les vitres ont été teintées de façon à rendre l'intérieur plus sombre. Les illuminations ressortent donc beaucoup plus. Pendant le trajet des petits lutins vous distribuent des "candies" et de la musique passe en boucle. Pour finaliser le tout, des blagues relatives à Noël ont remplacé les affiches publicitaires habituelles. Comme il n'y a qu'un seul train de la sorte pour tout Chicago, il est tous les jours sur une ligne différente. Un programme est disponible, au cas où des gens voudraient ABSOLUMENT ce train. On est tombe dessus par hasard avec Expo. Mais on en a bien profité étant donné que l'on est resté bloqué 10mn entre deux stations... Peut-être que c'était fait exprès pour pouvoir mieux s'imprégner de l'ambiance. Disons que ça nous a surtout fait rater le Commons!
Il y a deux semaines il a neigé un peu, mais ça n'a pas tenu. La semaine dernière il a fait très froid, mais maintenant il fait bon (-2°C en journée). Je ne sais pas si c'est à cause de ces deux alertes, mais l
es agents d'entretien de IIT ont sorti les déneigeuses. Ils sont donc "ready", mais attendent la neige et le verglas!
Mais je crois que ceux qui récoltent la palme du "ready but has to wait" sont les Mexicains. Samedi Malween avait prévu un programme du tonnerre. Un truc que même en te levant à 5h du matin, en courant toute la journée et en faisant ramadan c'était pas possible d'arriver au bout. Bref, il avait prévu dans son programme une visite de "Ukrainian Village". Je ne sais pas si c'est qu'il imaginait rencontrer des blondes à tous les coins de rue mais il a absolument fallu que l'on aille faire un tour à Ukrainian Village. Ce quartier de Chicago n'a vraiment rien d'extraordinaire, si ce n'est quelques enseignes de magasins en ukrainien. Pas de quoi figurer dans un guide. Cette petite virée aurait pu être décevante, heureusement nous sommes tombés sur un magasin mexicain (assez improbable dans le quartier ukrainien, non?). Sincèrement, cette boutique vaut le détour!
Il faut dire ce qui est: Chicago "c'est le nord" (là il faut avoir vu "Bienvenu chez les Ch'tis" pour lire correctement). Il fait fro
id, il y a du vent, de la neige... En plus c'est du béton de partout. Pas l'endroit pour avoir un ranch. Mais je ne sais pas si les Mexicains ont compris. Le magasin qu'ils possèdent (je ne sais pas combien ils sont à travailler là-dedans) vous proposent un choix incomparable de chapeaux, jeans, chemises, éperons (oui, oui), lasso (c'est pas des blagues), santiags, foulards, ceintures, couteaux, selles de cheval et autres équipements indispensables aux cow-boys. En gros vous pouvez rentrez en citadin et sortir en cow-boy. Le problème c'est que l'atmosphère extérieure va vite vous rappelez que vous n'êtes pas au Texas, ni au Mexique, mais dans l'Illinois. Vous serez donc "ready" pour taquiner le bison mais il vous faudra attendre quelques heures d'avion pour pouvoir exercer vos talents.



Le train de Noël


De Almost Noël



dimanche 23 novembre 2008

Plus que trois...

Dimanche soir, fin de week-end, fin de semaine, et début du décompte. Hé oui, si à l'Illinois Institute of Technology of Chicago on a repris les cours le 14 août, on finit le premier semestre le 12 décembre. Il ne nous reste donc plus que trois semaines avant cinq semaines de VACATION!! Vous avez bien lu, 5 semaines. Mes vacances sont déjà préparées et je peux vous dire qu'elles seront bien occupées. Promis, je vous en dirai plus dans quelques semaines. Je ne veux pas vous faire du mal tout de suite. Hihihihi.
Pour le moment il va falloir se concentrer sur la semaine de partiels du 8 au 12 décembre. Mais avant il va y avoir Thanksgiving, donc pas de cours jeudi et vendredi 27 et 28 novembre. Les copains ont prévu une petite sortie shopping de nuit à laquelle je vais sûrement prendre part. Je n'aime pas le shopping et encore moins les nuits blanches, mais là je vais faire les deux en même temps. Là aussi, je vous ferai un petit article pour vous expliquer le pourquoi du comment.
Mais je vous promets beaucoup de choses et je ne vous en dis pas beaucoup! Voilà, cette semaine Malween a visité Chicago en grande partie tout seul (en élève studieux je suis allé à tous mes cours:-), mais je l'ai accompagné aussi dans quelques unes de ses sorties. Comme les musées c'est pas ce qui me passionne le plus, il avait gardé les "attractions" extérieu
res pour les faire avec moi! Je dois reconnaître un avantage des musées: il y fait chaud! Visiter Chicago fin novembre se rapproche plus d'une expédition polaire que d'une promenade de santé. Mon nez pourrait vous en dire quelque chose. Après quelques heures passées dehors je ressemblais plus à Bozzo le clown qu'à un étudiant de IIT!
Comme visites extérieures, on a fait Museum Campus, pour admirer la skyline. Juste le temps de sortir les mains des poches pour prendre une ou deux photos et puis on a vite sauté dans un bus pour se réchauffer un peu. Dire qu'il y a un peu plus d'un mois on pouvait s'asseoir et passer une heure à admirer les gratte-ciel! Ensuite on est allé au Bean. Eh bien vous me croirez si vous le voulez mais il y avait un monde de fou. Même par -12°C la foule ne désemplit pas. Les gens prennent toujours les mêmes pauses. En fait la seule chose qui change c'est leur habillement. En septembre c'est T-Shirt short et lunettes de soleil, en novembre c'est gros manteau, bonnet et gans. Ce qui est bien, c'est qu'il y a une patinoire sous le Bean. On peut donc regarder les gens. Il y a ceux qui gèrent (avant, arrière, virage, saut... La classe, on admire) et ceux qui débutent (genoux rentrés, pas loin de la barrière... Et swippp sur le cul! On se marre, même si on ferait sûrement pas beaucoup mieux). Contrairement à la patinoire qu'ils installent à Marseille pour les fêtes de fin d'année, celle de Chicago n'a pas besoin de groupe électrogène pour faire du froid. Le climat s'en charge. En fait, à Marseille il fait tellement chaud que les compresseurs sont très souvent trop faibles pour faire de la glace. La patinoire se transforme donc en pataugoire
géante et personne ne peut plus l'utiliser. C'est pas des blagues, vous pouvez aller vérifier, elle se trouve sur le Cours d'Estienne d'Orves, derrière le quai Marel Pagnol du Vieux Port (ça me fait quelque chose de penser à ça, le Vieux-Port, le climat, la cloche du dimanche matin... Les cagoles, ha non, pas les cagoles!)
En terme de repas j'aime bien prendre mon petit pique-nique, me trouver un banc au calme et savourer mon petit gueuleton peinard (allez, dites-le, je sens que vous en mourrez d'envie: "ah il est bien comme son père!"). A Marseille, c'est possible toute l'année. A Lyon, il faut vraiment en avoir envie, parce qu'entre la pluie, les températures et le brouillard, c'est pas évident. Mais à Chicago c'est carrément impossible! C'est un peu comme si vous essayiez de manger dans votre frigidaire! Et puis Expo aime bien les restaux. On a donc fait quelques petites virées culinaires. Un soir dans un truc américain, un soir au chinois, et un soir à la pizzeria Uno. Si la pizza est italienne, Chicago a créé sa propre pizza: la "Deep Dish Pizza". Ce truc a été inventé et est depuis servi à la U
no's Pizzeria.
Perso je ne pense pas que l'on puisse appeler ça une pizza. certes c'est de la sauce tomate sur de la pâte, mais la ressemblance s'arrête là. La pâte est très épaisse et gorgée d'huile. Une seule part et vous êtes rassasié. C'est économique. Si vous n'arrivez pas à finir votre assiette on vous donne une boîte avec les parts restantes. Mais cette pratique n'est pas spécifique à Uno, elle se fait dans tous les restaurants.
Voilà pour les nouvelles. Prochain rendez-vous d'ici mercredi. See you comme ils disent ici.



Bon, d'accord il faisait froid... Mais je ne m'en lasse pas. Dire que je suis à Chicago!!!!


vendredi 21 novembre 2008

Fast food et fast message

J'avais mis la même (sans Expo évidemment) il y a un mois... J'étais en T-Shirt!

Je ne serai pas très long ce soir étant donné que j'ai du pain sur la planche. Mais je me dis que si je ne mets pas d'article en ligne avant dimanche soir, il faut absolument que j'en mettes un ce soir pour assouvir la faim de mes lecteurs. Ce n'est pas vrai?
Voici donc les nouvelles du front. Expo est bien arrivé mardi après-midi et on s'est retrouvé sans problème à Jackson, sur le quai de la red line. Il était en avance (normal il arrivait de loin) et j'étais en retard (évidemment, je venais d'à côté). On est ensuite allé ensemble à son auberge de jeunesse: Chicago International Youth Hostel. Un conseil, si vous venez à Chicago, n'allez pas dans ce taudis. C'est comme un refuge de montagne en mauvais état, sauf que c'est payant. Mais comme mon collègue est un courageux (il est tout de même infirmier dans la marine) il a décidé d'y rester. I
l faut dire que s'il y a des ponts à Chicago, il ne fait pas bon y rester dessous. Cette nuit il fait -12°C (le - n'est pas un erreur de frappe) et dans le nord du downtown, la neige tient au sol. En plus de ça il fait un vent glacial d'enfer. La mer.. quoi.
Pour la première fois depuis que je suis arrivé aux US je suis allé au Mc Do. Il faut dire aussi que c'était la première fois que je mangeais avec Malween sur le sol américain. On a été sage pour la première et on a pris chacun (non pas un Mc Cormick Antoine) mais un Mc Pound. C'est un hambuger, je dirais, classique. La prochaine fois je fais ramadan pendant trois jours et après je vais chez Mc Do pour tenter le Big Mac!
Ce soir on est allé manger dans un espèce de resto américain avec Malween, Rebecca (une connaissance de Boston) et une copine de Rebecca, Michelle. Ensuite petite soirée pépère dans un jazz bar (ben ouais, après le blues bar, il y a le jazz bar). La musique était moins forte qu'au blues bar... Ce qui était très bien.
Demain le plan est d'aller à China Town mais il faut que je règle quelques problèmes pour le second semestre. L'INSA a pris trois plombes pour se décider sur les cours que je devais suivre. Moralité au moment de s'enregistrer, les classes étaient complètes. En plus de ça il y en a qui se chevauchent. Il faut donc que je vois ça avec mon advisor, puis que je me
ttes l'INSA au courant. Mais avec le week-end et le décalage horaire ça va prendre trois jours, donc les cours vont être de plus en plus inaccessibles, donc il faudra que je retourne voir mon advisor, puis que je renvoie un mail à l'INSA, puis que...
Et puis vé, j'en ai marre, je vais aller me coucher. On verra ce qui se passera demain!



On se pèle!!!!!!!!


lundi 17 novembre 2008

Photo dégueu

Je ne serai pas très long ce soir parce que sinon certains vont trouver que je mets trop d'articles en ligne et n'arriveront pas à suivre le rythme. En plus mon pote Expo débarque demain à 13h à Chicago. Tout seul je suis déjà pas mal pour les conneries, mais lorsque je suis avec lui je ne vous dis pas! On en a fait des bêtises depuis la terminale. Promis je vous relaterai tout ça!
En fait je voulais juste vous montrer une photo
un peu trash que j'ai prise hier. Je vous rassure tout de suite: ce n'est pas la lèpre. C'est juste que j'ai la maladie du volley. Interdiction formelle d'aller plus loin dans la lecture de cet article (tu as entendu Léa;-)
Depuis que je suis à Chicago je ne joue pas des masses au volley. Les gars de IIT sont vraiment des truffes et les entraînements (enfin le moment où on peut monter un filet) ne sont pas terribles. Le seul moment où on s'amuse un peu c'est quand on va à Keating (le gymnase de l'université) avec Pierre. Mais avec la I Fest, le French Lunch, les mid-terms et les projets ça fait un moment que l'on ne s'est pas fait une bonne session volley ensemble. Pour palier à ce manque d'activité je vais à la salle de muscu de temps en temps (il va vraiment falloir que je fasse un article là dessus, je vous jure que vous allez bien vous marrer) et je vais à la piscine. Il va falloir que je fasse aussi un article sur la swimming pool parce que ça non plus c'est pas triste.

Bref, si vous posez l'équation suivante: 7 ans de volley + pas de volley subitement + piscine régulièrement vous obtenez ça:





J'avais remarqué que mes mains étaient étonnament flétries lorsque que je sortais de l'eau (ouais, Mathieu, j'y reste pas 5mn moi;-). Mais je pensais que c'était normal. Et puis petit à petit la peau a séché et hier en sortant de l'eau je n'avais plus que la moitié de mon épiderme! Sachant que la main droite pèle beaucoup plus que la main gauche, je suis tenté de dire que c'est le volley qui fait ça. A force de taper comme un sourd dans la balle, une pellicule de corne de 1mm s'est formée sur ma main droite alors que l'épaisseur doit être deux fois moindre sur la main gauche. Mais maintenant que je ne joue plus et que je nage quatre fois par semaine (tout de même hein!) et bien mon corps se débarrasse de ce qui ne sert plus.
Si un jour je recommence à jouer je vais souffrir des mains. Quand
je parle de "jouer", c'est de vraiment jouer, pas faire du pousse baballe avec les touristes de Chicago.
Allez, sur ces bonnes paroles pleines de gentillesse je me mets à mon lab report tout de suite, comme ça après c'est fiesta avec Expo!


dimanche 16 novembre 2008

Don d'organes


Avant de parler de choses sérieuses, il faut absolument que je vous annonce LA grande nouvelle du week-end: il a commencé à neiger. Evidemment ça ne tient pas encore au sol, mais l'invasion de gros flocons a commencé en fin d'après-midi et je dois vous avouer que ça me rend tout joyeux. La neige m'amuse autant que ce que la pluie m'exaspère. Les gouttes de pluie tombent vite, les flocons de neige planent. La pluie fait beaucoup de bruit alors que la neige tombe sans bruit. La pluie rend tout dégueulasse alors que la neige dépose son blanc manteau sur toutes les cochonneries, rendant le paysage superbe... Et puis on peut se rouler dans la neige fraîchement tombée. J'adore ça. OK, lorsque ça fond c'est pas terrible, mais je vous reparlerai de ça dans 5 mois. Il paraît que l'an dernier la première chute de neige qui a tenu au sol était le 1er décembre. Il nous reste donc encore deux semaines à patienter. Mais tout de même, il neige!!
Voilà, je peux maintenant vous raconter la soirée de hier. Je ne suis pas trop soirée, et encore moins boîte de nuit. Pour moi les seuls trucs qui peuvent être esquicher au point d'atteindre une densité de 500 au mètre carré sont les anchois et personnellement je n'ai rien d'un anchois! Les boîtes c'est donc bon pour les anchois, et les anchois c'est bon pour moi. En plus je n'aime pas me coucher trop tard (ou trop tôt, c'est selon comment vous voyez les choses). Je choisis donc mes sorties nocturnes. Hier Skyppi a proposé un Blues Bar dans le nord de Chicago. Comme d'habitude j'ai beaucoup hésité, tergiversé, titillé et puis la curiosité a pris le dessus et j'ai décidé de me joindre au groupe. Départ donc du campus à 20h45 avec Skyppi et Mathieu. Ca pelait dur hi
er soir et vu l'heure il n'y avait pas beaucoup de trains pour le centre ville. Heureusement en arrivant à la station on entend l'annonce d'un train pour le downtown. Reasy? Set. Go! On commence à courir comme des fous et on arrive sur le quai au moment où les portes se ferment. Les trains de Chicago ne sont pas modernes et le chauffeur passe sa tête par la fenêtre au moment de fermer les portes. Il nous a donc sûrement vu arriver comme des dératés. Mais il ne nous a pas attendu. Enfoiré! Enfin, ça a permis aux passagers de bien se fendre la poire. Le bon point c'est qu'après ce petit sprint on n'avait presque plus froid. J'insiste sur le "presque". Bref, on a attendu le train suivant et après une grosse demi-heure on est arrivé devant le Blues Bar. Il doit vraiment pas faire chaud l'hiver parce qu'il y a un sas à l'entrée du bar et la porte n'est pas très large. Ca doit pas être facile pour tout le monde de rentrer! Comme je suis celui qui a le plus froid, je passe en premier. Première porte, deuxième porte et "douane". Ce que j'appelle la douane c'est un mec qui est assis juste derrière la seconde porte et qui vous rançonne à votre entrée. Normalement il est aussi censé vérifier que les gens ont plus de 21ans. Mais hier seuls les dollars l'intéressaient.
Lorsque vous arrivez à Chicago en provenance de France vous savez que vous allez passer à la douane. L'emplacement est indiquée, la procédure officielle. L'espace est organisé de façon à ce que le douanier soit en vue et puisse bien vous observer et vous entendre. La douane est la porte d'entrée du pays. Avant la douane c'est le nomans land. Après la douane c'est bon. Au Blues Bar c'est l'opposé. Le douanier n'est pas devant la porte mais caché derrière la porte, de façon à ce que vous ne le voyez pas tout de suite. Vous êtes dans le sas, qui est le nomans land, vous ouvrez la seconde porte et alors que vous croyiez être arrivé un gars vous crie un truc incompréhensible dans les oreilles. Vous tardez un peu à discerner le bonhomme dans le noir (ouais parce qu'il fait assez sombre dans le binz) et puis vous comprenez que c'est à vous qu'il s'adresse et vous remarquez qu'il a une énorme liasse de billets à la main. Le
cerveau se met donc à tourner (pas facile après la demi- heure passée dans le froid). Lorsque les neurones sont à demi décongelés, vous comprenez que: le gars à l'entrée fait partie du staff du bar (même s'il n'en n'a pas l'air), qu'il n'essaie pas de se cacher mais tout juste de trouver un place pour faire son boulot, qu'il crie parce qu'il y a un boucan du tonnerre, que chaque billet de la liasse a appartenu à une personne présente dans le bar... Et que le bruit inaudible qu'il vous a adressé est le chiffre indiqué sur le papier vert. Comme j'avais rien pigé à ce qu'il m'avait demandé, j'ai fouillé dans mon tas de billets et je lui ai donné le plus gros que j'avais, celui de 20 dollars en pensant que ça ne pourrait pas être aussi cher et qu'il allait donc me rendre de la monnaie pour augmenter mon tas. Ne croyez pas que je me la pète en disant que j'ai un "tas de billets" sur moi: c'est vrai! C'est qu'en fait les Américains ont des billets de 1 dollar et ils vous en refilent sans arrêt. Vous vous retrouvez donc rapidement avec une quinzaine de billets dans votre porte-feuille. Perso, vu que j'ai la référence euro, j'ai l'impression d'être super riche, mais en fait ça fait pas lourd. Je m'attendais à ce que le douanier du Blues Bar me donne quelques 1 dollar pour complèter ma collection, mais il m'a juste donné un 10. J'en ai déduis que le prix de l'entrée était de 10 dollars et je me suis engouffré dans la pénombre (houhou ça fait peur hein?)
Avec le copains on est, dans un premier temps, restés debout, dans le fond de la pièce. P
erso j'aimais bien cet endroit. Certes on était loin de la scène où se produisait le Blues Band, mais on ne gênait personne et on voyait tout sans être vu, tout cela sans rien perdre côté musique étant donné que c'était assez fort.
Malheureusement Skippy a voulu se rapprocher de la scène. Mathieu lui a donc emboîté le pas et je me suis décidé à les suivre pour ne pas rester tout seul au piquet. La densité de population au mètre carré n'était pas de 500 comme les anchois mais c'était tout de même pas mal et c'était vraiment pas facile de se faufiler entre les gens, surtout à cause de mon énorme veste. Après quelques mètres Skyppi s'est trouvé un poteau pour s'appuyer. Fin de la progression. Tant bien que mal Mathieu s'est glissé sur le côté de l'allée et je suis resté comme un grand cornichon au milieu de la foule, et surtout juste devant les gens à qui je venais de dire "sorry, scuse me, sorry, sorry, pardon". Je me suis retourné pour voir et j'ai eu droit à un regard pas très content d'une fille. Elle avait peut-être une bonne vue sur la scène avant que je débarque, mais maintenant elle avait un gros plan sur mon dos. Ah ben bravo, c'est du joli! Mais j'ai trouvé une idée géniale pour la prochaine fois: je vais me faire faire un sweat shirt avec un truc du style "I am sorry to disturb you, but do not have I a nice back?". Et puis je vais aussi me faire faire un T-Shirt avec une batterie de blagues dans le dos. Comme ça j'arrive, je me mets devant les gens, j'enlève mon manteau et ils peuvent voir que je m'excuse. Ensuite je tombe le sweat et ils ont des blagues pour patienter. C'est une bonne idée non? Il faut juste que je trouve une solution pour ne pas avoir à porter tout ce que j'aurais enlevé. Je suis ouvert à toutes propositions.
Hier je n'avais pas mon super sweat shirt et j'étais donc bien content lorsque des sièges se sont libérés et qu'on ait pu y accéder. Pour une fois que je n'ai pas perdu au jeu des chaises musicales. D'accord mon tabouret ét
ait dans le passage et il m'a fallu me lever 1324 fois dans la soirée, mais c'était un moindre mal.
La musique n'était pas trop mauvaise: c'était un espèce de blues jazzy joué par un groupe composé de 3 noirs, 3 blancs et 1 métisse. Ce qui est certain c'est que tout le monde entendait. La salle était toute petite, mais il y avait quand même deux enceintes monstrueuses. En plus, comme si tout cela ne suffisait pas, les deux ou trois qui chantaient gueulaient comme des putois dans leurs micros. Impossible d'entendre ce que vous disait votre voisin. Je me demande encore comment les serveuses prenaient les commandes. Si ça se trouve elles faisaient juste un grand sourire et vous vous retrouviez avec une boisson complètement différente de ce que vous aviez demandé. Pour Mathieu et Skyppi ça c'est plutôt bien passé puisqu'ils ont eu ce qu'ils avaient commandé. C
omme je ne bois pas d'alcool (si si je vous jure que c'est vrai) je me suis contenté des rondelles de citron présentes sur les verres et elles n'étaient pas mauvaises du tout. On est rentré à 1h30 du matin et bizarrement je n'ai pas trop été démonté aujourd'hui... Si ce n'est au niveau des oreillles.
Le son était vraiment trop fort. Impossible de se parler, obligé de se boucher les oreilles lors des solos de saxo... C'était pas évident. En sortant de ce Blues Bar j'avais du mal à marcher tellement je n'entendais plus rien, comme si j'avais perdu mes tympans. Aujourd'hui j'ai essayé d'écouter un peu de musique (pour palier aux reniflements incessants de Viral) mais impossible. Je crois que j'ai fait une overdose de son et que j'ai perdu mes tympans. Jeudi il y avait à IIT un stand pour le don d'organes. J'ai déjà réfléchi sur ce sujet suite aux trajets en bus fait avec le volley et les entraîneurs qui se prenaient pour Michel Vaillant et j'en suis arrivé à la conclusion que si je devaiS
(S du subjonctif n'est-ce pas!!) mourir bientôt (ça fait toujours plaisir d'écrire ça) je donneraiS mes organes. Mais je crois qu'il va falloir que je précise que mes tympans sont hors d'usage. Je n'ose même pas imaginer ceux des artistes! Il n'y a d'ailleurs qu'à regarder la tête qu'ils font en jouant! Au début je croyais que c'était parce qu'ils étaient à fond dans leur musique, mais en fait c'est tout simplement parce qu'ils ont mal aux oreilles! Des tympans de musiciens ça doit être comme des poumons de fumeurs!

Enfin, je vais me faire un petit post-it pour la prochaine fois que je dois aller écouter de la musique:
Prendre un sweat shirt "Excuse me"
Prendre un T -Shirt "Jokes"
Prendre des boules quies (ça paraît un peu incroyable de se dire qu'il faut des bouchons d'oreilles pour écouter de la musique!!)



Regardez la tête du guitariste et du saxophoniste (le chauve qui dépasse devant le chanteur): ils ont mal qu'ils n'en peuvent plus!


vendredi 14 novembre 2008

C'est Viral...



Je vous arrête tout de suite: je ne suis pas malade. Le titre de cet article pourrait en effet porter à confusion, mais je vous jure que je vais bien et que je vais vous parler de mon côté maniaque. Chose promise chose due!
Deux choses. Premièrement, comme vous le savez si vous avez suivi le blog rég
ulièrement j'ai dû changer de chambre il y a un peu plus de quatre semaines. Si cette obligation de déménagement m'a dans un premier temps fait vraiment ch.. ce fut en fait une bonne chose. J'ai en effet quitté mon "first floor" peuplé d'ados américains bruyants et inintéressant pour le "third floor" composé de Chinois pas très communicatifs mais très discrets. En plus j'ai trouvé un coloc pas trop mal: Viral.
Je l'écrivais encore dans le post sur la I Fest, je suis quelqu'un de rangé, maniaque. Un peu trop au goût de mes soeurs. Mais je ne suis pas le pire. On peut toujours trouver plus fort que soi. C'est pas des blagues. Vo
us vous demandez qui peut être plus maniaque que moi? Je vous répondrai "plein de monde", mais je vous citerais en premier mon coloc, Viral.
Pour vous présenter un peu la personne, il est d'origine indienne, mais vit au Zambie. Sa carte d'identité est indienne (il est né en Inde) mais il se dit Zambien (sa famille a immigré en Afrique il y a une cinquantaine d'année et il n'a jamais habité en Inde). Physiquement il est assez grand (1,85m) mais vraiment pas gros, plutôt du genre 70kg tout mouillé. Interdiction formelle de sortir par fort vent au risque de se retrouver perché au sommet de la Sears tower! Côté caractère il est très croyant (je ne sais pas quelle religion, peut être musulman). Il prie le matin en se levant, plusieurs fois pendant la journée, le soir avant de se coucher et toujours avant de sortir. Il sort d'ailleurs toujours à reculons comme pour ne pas tourner le dos à sa divinité... Bizarre, bizarre. Mais le trait de caractère le plus caractéristique de Viral est qu'il est extra hyper mega super rangé et ordonné. Je pense que je suis pas mal dans le genre, mais lui il me dépasse et m'efface! Jugez par vous même!
On commence avec lorsque le réveil sonne. Un élève lambda éteint son réveil, le
balance à l'autre bout de la chambre et se rendort. Lorsqu'il finit par se lever il balance son pyjama, si tenté soit peu qu'il en ait un. Le Benoît éteint son réveil et au bout d'un effort surhumain parvient à sortir de son lit. Il bazarde son pyjama sur son lit. Le Viral a un premier réveil qui sonne pour lui annoncer qu'il lui reste 15mn de sommeil. Il l'éteint. 10mn plus tard un second réveil sonne (pas le même!). 5mn plus tard la montre sonne et le Viral se lève enfin. Il plie alors son pyjama et le pose sur son oreiller. Incroyable. L'élève lambda ne fait pas son lit. Le Benoît fait son lit. Le Viral ventile sa couette, son drap, son oreiller, ferme son lit et fait en sorte qu'il n'y ait pas un pli. Du jamais vu. Passons maintenant au bureau. Celui d'un élève lambda concurrence sans problème les souks de Marrackech. Celui d'un Benoît est un petit foutoir dans lequel on parvient tout de même à se retrouver. Celui d'un Viral est impeccable: les livres sont rangés les uns à côté des autres, classés par taille, les stylos sont dans le pot à crayons, tous les post-it sont à l'horizontale et l'espacement entre chacun est toujours le même et sur la dernière étagère les bidules à prières sont exactement centrés. Il faut le voir pour le croire.
Je finirai avec les chaussures. En rentrant un étudiant lambda ne quitte pas ses chaussures, ou alors les laisse traîner n'importe où. Un Benoît quitte ses pompes pour enfiler ses chaussons. Un Viral quitte ses chaussures et les place côte à côte. Toutes les paires sont impeccablement rangées, parallèles les unes par rapport aux autres. C'est d
u délire!!
L'avantage c'est qu'il ne perd jamais de temps à chercher ses affaires. Au moment de se coucher un étudiant lambda part en expédition spéléologique pour dénicher son pyjama. Retrouver son homework sur son bureau tient de la chasse au trésor et avoir qu'un seul pied lui permettrait de ne pas chercher trop longtemps la deuxième chaussure chaque fois qu'il sort. Lorsqu'il va se coucher le Benoît trouve son pyjama dans son lit, pour sortir la zone de recherche de la paire de pompe est réduite. En fait seul le bureau pose parfois quelques problèmes. Pour le Viral tout à sa place et je me demande s'il sait ce que "perdre ses affaires" ou "chercher ses pompes" veut dire.
Le truc c'est que sa manie commence à déteindre sur moi, ou plutôt devient contraignante. J'ai parfois l'impression d'être vraiment bordélique. Alors pour ne pas trop le traumatiser je range mon bureau ou mes fr
ingues, alors que c'est tout à fait honorable!
Enfin j'ai l'air de me plaindre comme ça, mais je suis assez content de ce no
uveau coturne. Quand je vois le coloc de Skyppi qui invite sans arrêt ses copains et fume dans la chambre (ce qui est interdit au passage) ou alors celui de Ronny (from Deutschland) qui fout le boxon dans la chambre, ou celui d'Alex (from Malaisia) qui joue à ses jeux vidéos jusqu'à 4h du mat tous les jours, je me dis que je ne suis pas si mal tombé!



Bon, d'accord le côté gauche est beaucoup plus clair, mais avouez que c'est quand pas mal à droite aussi!

jeudi 13 novembre 2008


Bon, voilà bientôt une semaine que je n'ai pas mis d'article en ligne et je pense que certains doivent s'inquiéter (don't worry maman je suis toujours en vie), d'autres ont la moutarde qui leur monte au nez (cooooool Antoine) et les membres d'une dernière catégorie commencent à avoir des douleurs dans l'index à force de venir cliquer... Pour ne finalement rien trouver. Mais je vais mettre fin à votre calvaire avec ce petit article.
Je tiens tout d'abord à préciser que, contrairement à ce que j'avais annoncé dans le précédent post, je ne parlerai pas de mon caractère maniaque. Ne vous inquiétez pas, je garde ce sujet au chaud et je vous le sers dès que possible. Mais il m'est arrivé un truc pas mal mardi et il faut absolument que je vous raconte ça. Mais avant de commencer je vous donne la cause de mon silence: homeworks, lab reports, projects, tests, French Lunch... Pour ce qui est des travaux scolaires je suis pratiquement arrivé au bout. Côté French Lunch il nous (la FRench Association) reste encore jusqu'à demain 11h pour fignoler ça. Sachant que j'ai test de 8h30 à 10h30 et TP ensuite je vais déléguer à mes collègues (ah ils ont bon dos les copains!).
Trêves de blabla, passons aux choses sérieuses. Je ne sais pas si je vous l'ai déjà dit (il me semble que oui), mais l'organisation de la scolarité américaine est complètement différente du modèle français. C'est comme la cuisine, mais dans l'autre sens. Je m'explique. En France vous allez au Carrefour, Super U ou autre Auchan, vous achetez vos ingrédients, puis vous rentrez chez vous pour vous cuisiner un bon petit plat (j'en bave devant mon écran). Il y a évidemment des Américains qui pratiquent de la sorte, mais le modèle le plus répandu reste d'acheter un plat préparé pour ou d'aller au fast food. En gros, en France on fait ce qui nous plaît, aux US c'est prêt à consommer. Hé bien à l'école c'est le contraire. En France lorsque vous intégrez une filière, vous acceptez un "package": cours, profs, emploi du temps, nombre d'année d'études. Impossible de contourner. Ici c'est "create your own"! Si je prends l'exemple du génie civil, il y a des cours requis pour l'obtention du diplôme, mais ils ne représentent que 50%. De plus vous pouvez les prendre dans l'ordre que vous voulez. Dans le genre c'est possible de faire Analyse des Structures 2 et ensuite Analyse des Structures 1. C'est ce que j'appelle la logique américaine. Pour les 50% de cours restants, vous pouvez prendre ce qu'il vous plaît! Les critères de choix les plus fréquents sont donc l'horaire du cours (pas grand monde travaille le lundi matin et très peu vont en cours le vendredi), le prof qui enseigne, la quantité de homework... Je dois dire que ça surprend. Personnellement je ne suis confronté à aucun choix cornélien étant donné que c'est l'INSA qui choisit mes cours et évidemment ils sont pour plus de la moitié le soir de 18h à 21h. J'adore...
Vu comme ça le modèle américain pourrait faire envie. Mais il a un gros défaut, c'est qu'il est américain. Et qui dit américain dit chacun pour soi et que le plus fort gagne. Dans le système français vous n'avez pas à vous demander si vous allez pouvoir suivre tel ou tel cours au semestre suivant. La répartition des étudiants, les horaires des cours et tout ce bazard est géré par l'administration. On ne vous demande pas votre avis mais vous êtes sûr de ce que vous aurez. Ici c'est complètement différent, l'inscription à une classe se faisant sur la base du "premier venu premier servi". Comme on est dans un pays développé les inscriptions se font sur internet. On pourrait donc penser que ce procédé permet d'éviter les queues, gruges et tout ce genre de choses mais il n'en est rien. Un code PIN est nécessaire pour pouvoir s'inscrire. Le précieux numéro n'est valable qu'un semestre et il est délivré par le tuteur de l'élève, le "advisor".
Je pensais que seuls les étudiants internationaux avaient un advisor. Mais dans le modèle américain tous les étudiants ont un advisor (j'ai appris ça vendredi dernier). Résultat des courses, lorsque le début des inscriptions approche tout le monde veut rencontrer l'advisor pour avoir son PIN code. Dès que j'ai su cette histoire j'ai couru au bureau de mon advisor et j'ai trouvé sur sa porte une liste d'attente d'une soixantaine de personnes. Il était vendredi, 14h, impossible donc d'avoir le code vu le nombre de personnes devant moi. La prochaine session de mon advisor était mardi 9h15. J'ai donc décidé de revenir mardi. Le début des inscriptions était le samedi à minuit. Il devait donc être possible d'avoir les cours que l'INSA me réclame.
Pour vous donner une petite idée de l'ampleur que prend l'inscription ici, mon coloc s'est connecté sur l'intranet le dimanche à 00h01 pour s'inscrire à ses cours... Complètement marteau!
Pendant toute la journée de dimanche puis celle de lundi je suis allé régulièrement voir l'évolution des places disponibles. Je dois dire que ça diminue très très rapidement. Lundi soir il restait une place dans un cours, deux dans l'autre et quatre dans le troisième. Il fallait faire vite!
Je me suis donc levé tôt mardi et je me suis pointé à 8h devant le bureau de mon advisor. Sachant que l'horaire d'ouverture était 9h15 je pensais être le premier. Que néni soeur Emmanuelle. Il y avait deux gars qui attendaient déjà! J'étais troisième, ça fait quand même un podium, c'est pas mal. Me voilà donc parti pour attendre. Vous savez comment sont les couloirs administratifs: vides de tout sièges. Alors j'ai commencé par rester debout. Mais au bout de 10mn j'ai eu envie de m'asseoir... Et c'est là que les ennuis ont commencé.
Lorsque je suis parti pour les US, j'ai mis dans ma valise pas mal de trucs vieux. L'idée était (et est toujours) de les porter pendant mon séjour et de les balancer avant mon retour. Parmi mes vieilles fringues figurait un pantalon beige dont le tissus commençait à devenir très fin. Vous sentez le coup venir? Je me suis assis en tailleur et j'ai entendu un gros CRICCCC, suivi d'une sensation de froid au derrière. Je vérifie. Jackpot!!! J'avais mon pantalon complètement déchiré, laissant apparaître un fessier musclé (héhé) mais tout blanc. J'avais donc deux solutions: attendre avec mon trou au derrière et voir mon advisor en troisième position ou retourner me changer au risque de perdre ma place. J'ai opté pour la seconde solution. C'est comme ça que j'ai traversé le campus le cul à l'air un mardi à 8h10 du matin. Heureusement il n'y avait pas grand monde pour profiter du spectacle.
La suite est énervante et moins marrante. Je suis retourné m'enquiller dans la queue. Par chance personne n'était arrivé et j'étais toujours troisième. A 9h15 l'advisor a débarqué. Même pas un regard ou un mot à la file d'attente. Il a appelé le premier, puis le seond, puis moi... Mais plutôt que de me dire de rentrer il m'a dit qu'il n'était plus mon advisor anymore et qu'il fallait que je prenne rendez-vous avec un tel. Vous croyez que ça leur aurez venu à l'idée de m'envoyer un mail pour me dire ça? Si la France et les US ont quelque chose en commun c'est la qualité de leur administration!
Bref, j'ai pris rendez-vous avec mon nouveau tuteur, je lui expliqué qu'il fallait absolument que je prenne telles et telles classes. Il m'a dit de ne pas m'inquiéter, qu'il allait faire le nécessaire. C'est ce que l'on verra. Pour le moment je n'ai pas eu de nouvelle de sa part. Ca c'est pas cool. Je n'ai pas non plus reçu de mail de IIT Safety Police pour me dire qu'il était interdit de faire de l'exibitionnisme sur le campus. Et ça c'est plutôt cool;-)


samedi 8 novembre 2008

I Fest

Aïe aïe aïe, j'ai bien cru que je n'aurai jamais le temps et le courage de l'écrire celui-là! Mais si je ne veux pas trop que le sujet devienne une vieillerie il faut que ça se fasse vite. Tant pis pour les homeworks, les compte-rendus de TP et les révisions pour les deux tests de la semaine prochaine. Ca attendra bien demain... Mais ça va être chargé demain, il va falloir envoyer du bois!
Si je suis encore à la ramasse comme ça pour mon travail c'est encore à cause de cette fuc..(heu, pardon Mathieu) foutue I Fest!
Je vous avais dit que j'avais quitté l'organisation du show français faute de manque d'organisation de IIT. Pour moi il fallait mieux abandonner que de s'obstiner. Mais les autres n'étaient pas de cet avis et je les ai laissés dans de beaux draps. Je me plains souvent des autres: comme le chantait Souchon il y a maintenant quelques années "toujours méchant, jamais content". Mais je vais vous confier un secret (à ne pas répéter évidemment): heureusement que tout le monde n'est pas comme moi!! Les autres Frenchies se sont donc attelés à adapter le show à la nouvelle disposition choisie par IIT. Le challenge était de taille: 3 jours pour remodeler la pièce, adpater le film et la bande son... Et trouver des gens pour jouer. Je voyais ça impossible. Mais il semble qu'impossible ne soit pas français... Et je dois donc me rendre à l'évidence, je ne suis pas Français (aimer les fromages qui puent n'est pas suffisant!). Bref, j'ai acheté mon entrée pour le spectacle de I Fest et je m'y suis rendu en tant que spectateur. Je dois vous signaler qu'entre temps j'ai perdu ma place... Le boulet... J'ai dû expliquer mon cas à l'entrée et je dois dire que les types à l'entrée ont été sympa et m'ont laissé rentrer. Entre parenthèse, si celui à qui j'ai de ce fait payer l'entrée pouvait me laisser un commentaire en remerciement je lui en serais très reconnaissant, parce que mes lecteurs ne sont pas très bavards en ce moment (ceci ne s'adresse pas à toi Antoine;-).
A l'intérieur de l'immense salle j'ai évidemment retrouvé mes compatriotes, concentrés et stressés. Je n'avais pas à aller sur scène étant donné que je m'étais défilé mais j'étais inquiet pour eux. Qu'allaient-ils nous pondre?! Et puis la lumière s'est éteinte et le show a commencé... En fanfare: pas de son pour les micros. Ce fut ensuite le rétroprojecteur qui ne fonctionnait pas, et puis le son de la musique accompagnant un chant a été coupé en plein milieu de la chanson. Avec toutes ces péripéties le programme n'était plus du tout respecté et le " French journal TV " n'arrivait pas. Et puis tout d'un coup alors que l'on attendait un truc chinois, le générique du 20h est arrivé. C'était parti! Comme je n'étais pas prêt il m'a fallu un temps pour que j'allume mon appareil photos et que je passe en mode caméra. Le petit film ci-dessous ne comprend donc pas les 30 premières secondes du French show, mais le plus gros y est et vous pourrez en convenir: ils se sont plutôt bien débrouillés... Je devrais même dire qu'ils se sont très bien débrouillés. Si la lumière avait pu être un petit peu plus forte pour que le présentateur (Ben) eut pu lire ses notes s'eut été excellent. Evidemment ce n'était pas aussi carré que ce que j'avais imaginé. Il y avait de l'improvisation, des enchaînements pas très travaillés, des mises en scènes pas parfaites... Mais le résultat était tout à fait au rendez-vous et le public a apprécié ce que mes camarades ont fait. Vraiment, les gars, chapeau! Si le jury avait été un vrai jury, vous auriez gagné!
Ah oui, parce que comme dans tout ce qui est proposé sur le campus le spectacle était en fait un concours, les trois meilleurs shows étant récompensés... Normalement le jury doit être objectif. Mais pour la I Fest il n'y a pas d'objectivité qui tienne: le premier prix est tous les ans pour les Indiens (ce sont les plus nombreux sur le campus, les plus nombreux sur la scène et en plus certains des danseurs font partie de l'organisation). Les second et troisième prix sont attribués à différentes communautés (peut-être en fonction du nombre d'étudiants). Cette année, ce sont les Africains et les Chinois qui ont eu les diplômes. Oui, le prix n'est pas extraordinaire, il s'agit juste d'un bout de papier avec une signature. Mais si vous aviez vu l'euphorie de la communauté indienne lors du verdict! En fait c'est peut-être pour ça qu'ils leur donnent le premier prix tous les ans. Parce que si ce n'est pas le cas t'as la moitié du campus qui ferait une semaine de deuil et il n'y aurait plus personne en cours!
Ce que je retiendrai de cette soirée c'est qu'il faut plus de 33ans à une université américaine pour être rodée sur l'organisation d'un show (ils comprennent peut-être vite mais il faut leur expliquer longtemps, c'était la 33ème édition de la I Fest). Je retiendrai aussi que "mise en scène imparfaite" ne veut pas dire "show lamentable". Il va peut-être falloir que j'essaie d'accepter que tout ne soit pas toujours parfait... Mais ça va être dur, très très très dur!
J'aime que les choses soient claires, nettes, précises, prévues... Lorsque je fais quelque chose je ne laisse rien au hasard. Je suis ordonné dans tout ce que je fais. J'aime bien le modèle allemand parce que chez eux tout est carré... Ah mais voilà, je me suis trompé de pays! Je ne suis pas Français mais Allemand! C'est en Allemagne qu'il fallait aller! Mais mon allemand n'est vraiment pas terrible... Pour finir, j'aimerais dire à mes soeurs, qui sont sans arrêt en train de me dire que je suis trop maniaque que je ne suis pas le pire, je vous raconterai ça lundi soir si j'ai le temps.




Encore bravo les gars (et les filles;-)


mercredi 5 novembre 2008

Election Night à Grant Park: historical moment

Je sais que beaucoup attendent avec impatience cet opus... Et je vous comprends! Je ne sais pas trop comment raconter un tel événement. Dois-je être complètement objectif et sérieux et me concentrer uniquement sur la soirée à Grant Park ou puis-je expliquer comment j'en suis arrivé à aller à Grant Park et mettre une petite pointe d'humour dans cet article. Une pointe d'humour? Volontiers!
Voilà, tout le monde (le monde au sens premier du terme!!) attendait avec impatience les élections américaines. On savait depuis longtemps que ce serait le 4 novembre 2008. Mais on sait maintenant que cette date restera gravée à tout jamais dans l'histoire de l'humanité. Vous vous rendez compte, un noir à la tête de la première puissance mondiale! Je suis sûr qu'il y en a qui doivent en faire des cauchemards (tiens, bien fait pour ta gueule Le Pen!). Pour avoir assisté en direct à l'annonce des résultats, je peux vous dire que le moment était magique. Pourtant j'ai mis du temps à me décider à aller à Grant Park.

La faute à cette indécision revient en premier lieu à la I Fest (ouais, encore elle!). Vu que j'avais passé ma semaine à préparer des jeux de scène et des scripts en anglais, je n'avais pas trop bosser mes homeworks et mes compte-rendus de TP. J'en avais donc deux pour aujourd'hui, un pour demain et trois pour vendredi. Le temps pressait de faire ça, d'autant que je voulais aller à la piscine ce matin. Je m'étais mis dans l'idée de finir au moins un de mes deux homeworks pour aujourd'hui avant de "peut-être" aller dans le downtown. Le problème c'est que le devoir de fondations était compliqué et je commençais à comprendre que je ne pourrais pas le finir avant un bon moment. J'ai donc allumé la radio, CNN live: "More than one million people are waiting here in Grant Park.... Barack OBAMA is arrived here in the afternoon... Many people with T-Shirts, flags, posters..." Je dois vous dire que ce n'était pas facile de travailler. Je décide donc d'appeler les copains pour savoir ce qu'ils font. Pas moyen d'avoir Skyppi. Pas moyen d'avoir Sanh... Je refais l'essai une fois, deux fois, trois fois... Finalement Sanh décroche: "je suis dans le train, rejoins nous, on se trouvera bien"... "Heu, ça j'en suis pas sûr. Je vais rester à la chambre, c'est plus sûr". Mais impossible de faire mon homework. J'avais le sentiment que quelque chose de
très spécial se passait. Tant pis pour le homework, il attendra demain! Go to Grant Park!
Me voilà donc parti en direction du nord. Habituellement, les parkings que l'on aperçoit le long du train sont plutôt vides le soir. Mais là ils étaient tous blindés. Roosevelt est normalement une station tranquille, hier il y avait autant de monde que dans le métro marseillais un soir de match. Je n'avais pas pris la carte du downtown et je ne savais pas trop où il fallait que j'aille. Mais je n'ai pas eu à me poser longtemps la question. A peine sortie du L (le train en hauteur de Chicago) je me suis retrouvé au milieu d'une foule de gens portant des T-Shirts, drapeaux, casquettes, pins... A l'effigie de Obama. J'ai donc suivi le flow. C'était impressionnant. Les 4 voies du downtown étaient toutes coupées et envahies par des milliers et des milliers de gens. Tout le monde avait voté dans le même sens et maintenant tout le monde marchait dans le même sens. Ca me faisait un peu penser à la scène de l'Age de Glace 2 (y'a de la référence là hein! Qu'est-ce que vous vous voulez c'est mon âge!) quand les animaux commencent à se déplacer tous dan
s la même direction parce qu'ils ressentent qu'un grand événement va se passer. Après quelques minutes de marche je suis arrivé à une "intersection": à droite ceux qui avaient une invitation (et qui allaient voir Obama en vrai", à gauche ceux qui n'avaient pas d'invitation et qui allait voir Obama sur des écrans géants. Evidemment je n'avais pas de ticket, donc je suis allé où il y avait plein de monde, à gauche. Avant de continuer, j'aimerais vous dire que les billets ont disparu en quelques heures. Si vous étiez intéressés pour voir Obama, il fallait vous dépêchez... Ou alors payer très cher. Deux Français de IIT ont en effet vendu leur billet 400$ l'unité sur e-bay étant donné qu'ils ont finalement été invités par TF1. Pourquoi? Comment? Je ne sais pas.
J'en étais à la file de gauche. L'entrée de Grant Park se fait sur des espèces de ponts. Je me suis donc "enquillé" dans la queue. Ca n'avançait pas très vite. Et puis j'ai remarqué que très peu de personnes n'utilisaient le t
rottoir. C'était en fait surtout des gens qui sortaient. Je me suis donc faufilé jusqu'au sidewalk (pas facile quand on fait 1,90m) et j'ai remonté le pont à coup de "sorry", "excuse me", "pardon", en 1mn montre en main. Mais j'ai été accueilli de l'autre côté du pont par un flic qui m'a gueulé dans les oreilles "go away! The sidewalk is an exit! Go left! Go left!!". OK, OK, mec, pas de problèmes je vais aller "left". Je me suis donc re-enquillé dans la file et je suis tout de suite entré dans Grant Park. Première mission accomplie.
Seconde étape, trouver quelque chose d'intéressant à voir. Soudain un cris immense,. C'est pas possible, Obama doit être là. Je presse le pas et arrive devant un écran géant sur lequel vient de s'afficher le résultat des votes de l'Iowa: Obama a gagné dans cet état, ce qui met ses supporters dans tous leurs états. Je me rends compte qu'il n'y a pas un écran, m
ais des dizaines. Je me dirige vers un. Pourquoi celui-là, je ne sais pas. Me voilà prêt pour la grande nouvelle du siècle. Il est 20h15 et le résultat définitif ne devrait pas arriver avant 23h. J'ai du temps. Sur l'écran un gars récapitule les scores déjà connus, fait des hypothèses sur les résultats à venir, prend la température au QG de Mc Cain... Le tout copieusement entrecoupé de pub. Je pense qu'elle devait valoir des sous la seconde de publicité sur CNN hier entre 20h et 23h! Ces longues minutes de réclame me donne le temps d'observer les gens autour de moi. Il y a de tout: des noirs, des blancs, des jaunes, des jeunes, des vieux, des familles, des bandes de copains... Il y a même des jolies filles, comme quoi il y en a quand même! Mais je ne vois pas de gros. Il faut dire que rester debout pendant 3 heures n'est pas facile. Ou alors peut-être que les fans de Obama ont fait comme lui et se sont fait refaire une beauté à coup de chirurgie esthétique... Pendant une petite pause pub j'aperçois Mathieu, un Français de IIT, l'ancien président de la FRench Association. Je l'attrape au vol. Incroyable: au milieu de tous ces gens on s'est retrouvé. On attend donc ensemble, ce qui permet de taper la discute. Pauvre Mathieu, il regrettait de ne pas être de l'autre côté de la barrière pour voir Obama en vrai. C'est vrai qu'il a été président tout de même! Obama aurait pu lui faire une invit spéciale!
Les heures passent, les résultats tombent petit à petit. Ils sont très favorables au candidat démocrate. On sent que la tension monte dans l'assistance. Tout le monde croise les doigts. Ca va le faire, c'est sûr. Et puis tout d'un coup jingle et grosse inscription sur l'écran: "BARACK OBAMA ELECTED PRESIDENT"... A ce moment là il s'est passé quelque chose d'indescriptible. Les gens se sont mis à crier, sauter, pleurer, à tomber dans les bras de leur voisin... C'est comme si pendant les 2 minutes qui ont suivi l'annonce de la victoire démocrate tout Chicago s'était mis à crier. Je ne suis pas Américain, je ne suis pas trop versé dans la politique et je ne connais pas Obama personnellement, mais je dois dire que ce moment m'a fait quelque chose. J'ai ressenti au fond de moi quelque chose de spécial que je n'avais encore jamais ressenti (et je me fous des remarques des petits rigolos qui vont se moquer de moi, na!). Il était aux alentours de 22h30.

Quelques minutes plus tard a suivi le discours de Mc Cain. Un peu sifflé, un pe
u applaudi, le discours du conservateur a été respecté, c'est tout. Puis vers 22h50 une dame est apparue devant le pupitre où Obama devait venir. Elle a entamé l'hymne américain a capella. Impressionnant. Et puis à 23h04 la porte à l'arrière de la scène s'est ouverte et Barack Obama est apparu avec sa femme et ses filles. Re applaudissements, sauts, pleurs... Vraiment je vous le répète, c'était émouvant. Après avoir longuement salué la foule Obama a pris la parole pour remercier les gens qui l'ont soutenu, sa grand-mère, décédée quelques jours plus tôt et lancer un message de paix et d'espoir pour l'avenir. Son discours était ponctué du fameux "yes, we can", repris par le million de gens présent à Grant Park. Ca fait quelque chose, et même si ça fait rire les copains, je dois dire que j'en avais les larmes aux yeux. J'y peux rien, je pleure facilement!
J'aimerais seulement faire une petite remarque à ce cher Obama qui a affirmé hier que le rêve américain n'était pas mort et que tout était possible. Je ne pense pas qu'il soit possible pour moi d'être un jour président. La raison est très simple, je tomberais malade dès l'élection! Il devait faire 15°C hier soir, j'avais donc ma veste et j'avais remonté la fermeture jusqu'en haut pour me protéger la gorge. Obama est arrivé sur scène en costard cravate et il a fait son petit discours d'une quinzaine de minutes comme ça. Vraiment je ne pourrais pas!

A la fin du discours tout le monde est reparti vers le downtown, et je dois dire que c'était très très impressionnant. En arrivant il y avait du monde dans les rues, mais là tout le monde repartait en même temps. Il y avait des gens aussi loin que vous puissiez voir. Tout le monde marchait en criant des "OBAMA OBAMA OBAMA" ou alors "YES WE CAN YES WE CAN". Tout d'un coup quelqu'un se mettait à crier et tout le monde se mettait à crier. C'était immense. C'est alors que l'on (Mathieu et moi) a ret
rouvé Sanh, Skyppi et toute la bande. Quand tu voyais tous les Américains qui téléphonaient pour se retrouver, hé bien nous, sans se téléphoner on s'est trouvé!
Le groupe ainsi formé s'est ensuite séparé entre ceux qui sont allés boire un verre (les petits chanceux qui n'avaient pas de homeworks pour aujourd'hui) et les loosers qui avaient des devoirs à rendre. Aujourd'hui j'ai rendu mon devoir de fondation dans les temps. Il n'était peut-être pas aussi bien rédigé que si j'avais passé la soirée de hier à faire ça, m
ais je ne regrette pas mon choix. La Election Night de Grant Park était un moment magique et historique. Le moment que j'ai passé avec les copains, perdu au milieu de milliers d'Américains va complètement dans le sens d'une citation que j'ai trouvée dans le bouquin de "Foundation Design". Comme quoi il n'y a pas QUE des bêtises dans les bouquins scolaires. Il y a aussi des choses qui servent;-). Voici la citation, traduite de l'anglais par moi-même: "Le plus grand danger qui vous guette est de laisser les choses urgentes prendre le dessus sur les choses importantes", Tyranny of the Urgent , Charles HUMMEL. Le homework de fondation était urgent, mais aller à Grant Park était important... Bien plus important.





Grant Park!!!


lundi 3 novembre 2008

Le TP de la mort qui tue

Grnnngrnn what the heck it doesn't work?

Vu que j'ai mis un article hier soir et que ma colère n'est pas encore totalement passée, je ne devais pas mettre de post ce soir. En plus de ça il y a les élections demain, ce qui veut dire que j'aurai des choses intéressantes à dire mercredi (enfin j'espère). Mais aujourd'hui j'ai eu mon premier TP d'hydraulique et sincèrement ça vaut un article! Largement! Vous êtes prêts? Allez, c'est parti!
Voilà, lundi dernier, j'ai fini à 19h30 étant donné que mon groupe n'avait pas TP d'hydro. Cela m'a permis d'aller à la répétition de la I Fest, mais je ne vais pas m'étendre sur ce sujet. Ca piq
ue encore un peu. Fucking IIT!! Désolé, j'ai pas pu m'empêcher. Bref, ce soir mon groupe avait TP de 19h30 à 20h35. C'est sûr que si j'ai le choix entre un cours et un TP je choisis le TP, mais seulement si le compte-rendu n'est pas trop long. Par contre, entre un TP et un retour express à la maison, je prends évidemment la seconde solution. Malheureusement ce soir je n'avais pas le choix et lorsque le prof a décrété que c'était fini pour l'amphi, j'ai pris mon sac et je me suis dirigé vers le labo. Mais sur le chemin je me suis fait arrêter par un gars de ma classe: "hey man, do you play volleyball?". Yes bien sûr! En fait, il avait remarqué mon survêt sur lequel c'est écrit en gros "ASUL Grand Lyon Volleyball" et il voulait savoir si ça m'intéressait de me joindre à "sa team". Je lui pose quelques questions, maintenant que je commence à savoir comment ça marche aux States. Le gymnase est à trois plombes du campus, il faut payer une somme "gastronomique" pour pouvoir s'entraîner et chacun doit amener son ballon, le schéma américain dans toute sa splendeur! Je l'ai donc remercié. Mais ça fait une personne avec laquelle je peux tchatcher volley si le cours est trop boring. C'est toujours ça de gagné. Par contre, en discutant avec ce type, j'ai perdu mon groupe et il m'a donc fallu jouer les orienteurs (petit clin d'oeil à Vinc' au passage;-) pour pouvoir trouver la salle 028 du Engineering 1. Après quelques tours de bâtiment j'ai fini par trouver l'escalier menant au sous-sol et j'ai atterri dans le lab avec quelques minutes de retard. Quelle surprise en arrivant dans le labo!
Je ne sais pas si vous êtes déjà allés au Louvre. Personnellement j'y suis allé il y a peut-être 15ans (ça fait loin) et je me souviens que ce qui m'avait le plus plu n'était pas les oeuvres d'art mais les Japonais qui peuplaient le musée. Il y en avait de partout, qui couraient dans tous les sens, parlaient, riaient, prenaient des photos... Trop marrant. Le summum était devant le tableau de la Joconde. Tout le monde connaît l'oeuvre de Léonard de Vinci, pour preuve, même moi à 12ans je connaissais! Je pensais à l'époque que la taille du tableau serait à la hauteur de la réputation de l'oeuvre. Hé bien rien du tout! La Joconde est une toile toute riquiquie. En plus, pour être sûr que Mona Lisa ne s'échappe pas avec un touriste qui lui aurait fait les beaux yeux, l'oeuvre est p
lacée derrière un quadruple vitrage, deux barrières et trois rangs de Japonais armés d'appareils photos. Je me demande si les rangs de Japonais disparaissent parfois... Bref, il est extrêmement difficile de voir la Joconde et si un jour vous allez au Louvre, n'y allez pas seulement pour voir ce tableau! Si je vous raconte tout ça c'est parce qu'en arrivant en TP ce soir j'ai eu l'impression de débarquer dans la salle de la Joconde!
En France, lorsque vous rentrez dans une salle de TP, vous trouvez, dans 95% des cas, des binômes ou trinômes répartis à travers la salle et s'adonnant à différentes manipulations. Il y a différents ateliers et tout le monde passe à tous les ateliers (ou du moins tout le monde tâche de faire le plus d'ateliers possibles). Ici il y a UN appareil. Seul le prof manipule. Les élèves sont autour de lui et essaient d'apercevoir l'expérience, non pas pour comprendre ce qui se passe mais pour prendre des photos! Il paraît que ça fait bien de mettre des illustrations en couleur dans le compte-rendu. Comme les deux appareils sur lesquels a trafiqué le prof today étaient aussi grands que le tableau de la Joconde, prendre des photos "en direct live" demandait des gènes japonais! Sincèrement ça
vaut le coup de venir à assister à un TP rien que pour voir les élèves en train de faire des pieds et des mains pour réussir à prendre une photo d'un pauvre tuyau rempli d'eau!
Ah oui, un autre détail si un jour vous voulez aller à une séance de travaux pratiques: soyez à l'heure. L'an dernier, les TP d'hydraulique duraient 3 heures. Comme c'était loooooonnnnng... Ici c'est de l'expéditif. Le lab d'aujourd'hui a duré en tout et pour tout 22mn. Vu que je suis arrivé 5mn en retard, j'ai perdu près d'un quart du TP... Mort de rire. Maintenant il va falloir faire le compte-rendu. Si c'est aussi rapide que le TP c'est galette. Tout compte fait je me demande si je ne vais pas préférer les TPs à un retour express à la maison ici. C'est vrai quoi, vous obtenez des crédits en 22mn et sans rien faire d'autre que de noter les chiffres que quelqu'un vous dicte! Maintenant il va peut-être falloir que j'essaie de comprendre ce qui s'e
st passé histoire de ne pas trop être à la masse lors des prochains cours si le prof fait référence au TP!
A la prochaine pour parler US élection. Alors qui sera le prochain locataire de la maison blanche? OBAMA ou Mc CAIN???



Celle là je l'ai choppée sur internet. Il faut être pistonné pour faire une photo pareille: pas de quadruple vitrage, pas de Japonais... Mais ça ne vaut pas l'ambiance qui règne dans cette salle!