Un an d'échange à l'Illinois Institute of Technology of Chicago, ou lorsque le petit marseillais se rend au pays de l'oncle Sam et de Burger King... Au fan de pied il est pas fada ce minot?! Peuchère, à aller tchatcher avec les Ricains pendant un an, il va nous revenir complètement chèvre. Enfin, lui au moins il se cague pas!

lundi 29 décembre 2008

Le Cheese Cake

Voilà encore un petit moment que je n'ai pas mis d'article sur le blog. Le temps de retrouver mes esprits après mon super séjour à Miami, le temps aussi de reprendre l'habitude du froid et puis le temps aussi de faire visiter Chicago à ma mère et mes soeurs. Je ne sais pas ce qu'elles ont pensé de la ville, mais ce qui est sûr c'est qu'elles ont eu droit à tous les temps: froid (-20°C), chaud (2°C), neige, pluie, vent, soleil, brume... Elles ont tout eu!!
D'après ce que j'ai cru comprendre (je ne suis pas sûr de toujours les co
mprendre;-), le Bean arrive en tête des endroits qu'elles ont appréciés. Où va-t-on aujourd'hui? Au Bean!! Encore?! Oui! Bon... Il faut dire que le Bean est bien situé: entre le lac et le loop (le downtown de Chicago), à proximité de la Hancock et des magasins de la Michigan Avenue et puis surtout juste à côté de la patinoire. En plus de ça il faut avouer que c'est un bel objet dont le reflet change constamment. L'image renvoyée n'est pas la même sous le soleil ou sous la pluie, le jour et la nuit, sous la neige ou au sec. Ce qui est commun à tous les temps c'est le monde. On y est allé le matin, il y avait du monde. On y est allé le soir, il y avait du monde. On y est allé sous le solei, il y avait du monde. On y est allé sous la pluie, il y avait du monde. Mes soeurs sont maintenant conscientes de la difficulté de se prendre en photo seul avec le Bean!
Une autre chose que ma mère et mes soeurs peuvent maintenant confirmer c'est que les gâteaux sont vraiment dégeulasses. Je vous avais dit que si j'étais gourmand c'était une histoire de gènes. Ma mère ne me croyait pourtant pas lorsque je disais que les gâteaux de IIT sont plus beaux que bons. "C'est sûrement parce que ce sont ceux de la cantine" disait-elle. Lorsque nous sommes allés au supermarché pour la première fois en terre américaine, elle a vu les gros gâteaux à la
crème (ou du moins ce qui ressemblent à des bons gâteaux à la crème). Je l'ai prévenue que c'était immangeable, mais elle m'a répondu qu'il fallait qu'elle goûte par elle-même parce qu'une pâtisserie aussi belle ne pouvait pas être mauvaise. Elle a donc acheté un Cheese Cake à la fraise. Au moment du dessert, elle est allée chercher l'engin dans le frigo, contente comme une gamine à qui on vient de faire un cadeau. Mais après la première bouchée elle a compris que je ne racontais pas des blagues. En définitif, Mathilde a mangé une part, ma mère en a mangé une aussi, Noémie n'y a pas touché et je me suis tapé le gâteau tout seul. C'était infâme... Mais je n'aime pas jeter la nourriture. Pour ne pas trop les laisser sur une mauvaise image de la bouffe américaine je les ai emmenées pour leur dernier midi à la Cheese Cake Factory, au pied de la Hancock Tower. Verdict: les hamburgers sont gigantesques (la carte annonce d'ailleurs "gigantic burger", c'est vous dire) et les cheese cake se laissent manger. Ca ne vaut pas un bon gâteau de la pâtisserie Saint-Victor à Marseille, mais c'est meilleur que le cheese cake du Jewel.
Demain c'est pour elle le retour vers la France (et la chaleur, parce que je
pense que maintenant elles ne diront plus jamais qu'il fait froid à Marseille, tout juste qu'il fait frais;-). Comme le disait Mathilde si elles dorment dans l'avion elles vont péter la forme pour le nouvel an. Lorsqu'il est minuit en France il est 17h à Chicago! Le problème c'est qu'entre Chicago et Marseille il y a près de 15h de voyage. Alors évidemment ça fatigue.
De mon côté je vais passer le nouvel an à Chicago avec un collègue Québécois. Et puis ce sera Montréal puis Boston. Promis j'essaie de vous tenir informés!




In Front of the Bean



En ce moment les animaux du zoo sont au chaud. Mais il y a des illuminations de folie... Et des folles



Il semble qu'elle soit en train d'essayer de communiquer... Peut-être avec le Bean



jeudi 25 décembre 2008

Invasion Marseillaise

Pas beaucoup de temps pour mettre un message sur le blog en ce moment. Certes je suis en vacances, certes je suis à Chicago... Mais je subis de plein fouet une invasion marseillaise. Ma mère et mes sœurs ont en effet débarqué mardi soir... Et depuis c'est la course! Pas le temps de s'ennuyer, mais pas le temps non plus de mettre un article en ligne.
Downtown, Hancock Tower, Bean, Campus Museum, IIT Campus, W
ater Tower Place... Elles veulent tout voir, tout faire, tout goûter. C'est du sport que de les accompagner, surtout par les températures qu'il fait. Lorsque j'ai débarqué en août dernier il faisait un cagnar d'enfer et je me demandais vraiment si c'était possible qu'il fasse froid. Lorsque je suis parti pour Miami, les températures frisaient le 0°C. C'était tout à fait supportable. Le temps que j'étais en Floride, je voyais les news: "tempête de neige et grand froid dans l'Illinois"... A Miami il faisait 28°C et on se baignait. Je croyais que c'était des blagues. Lorsque j'ai dû aller de l'aéroport à l'appartement lundi soir j'ai eu très froid. Mais j'ai pensé que c'était juste parce que je venais de voyager et que j'avais passé 10 jours au soleil. Mais voilà maintenant 4 jours que je suis revenu à Chicago et je dois le dire: IL FAIT TRES FROID!!
Les températures ressenties varient entre -13°C le jour et -28°C la nuit. Comme mes soeurs ne sont pas des fans de musées, la plupart de nos visites se font à l'extérieur. Attention les préparatifs!!
En ce qui concerne les pieds: grosses chaussettes (deux paires pour les plus frileux) et grosses chaussures. Pour les jambes, collants et pantalons. En haut c'est le mode "lasagne": une première couche thermolactyle, une seconde couche sous-pull manches longues, une troisième petite polaire, une quatrième grosse polaire et enfin une cinquième grosse veste. Ajoutez une écharpe et un bonnet et vous êtes prêt à sortir. Je vous garantis qu'une fois enveloppé de la sorte vous ressemblez plus à un pingouin qu'à un humain. Impossible pour vous d'enjamber une barrière, de monter une marche de plus de 30 centimètres ou de courir le 100m en moins de 1m43s. Le pire dans l'histoire c'est que même avec toutes ces épaisseurs vous avez froid.
Il y a dans les supermarchés des frigos. Des énormes frigos. Dans ces frigos il y a des dindes. Des énormes dindes. Celles qui ont échappé à Thanksgiving mais qui n'échapperont pas à Christmas dinner! En général les big vol
atiles sont congelés... Si lorsque vous quittez votre appartement le matin vous ressemblez à un pingouin, lorsque vous rentrez le soir vous ressemblez plutôt à une de ces dindes! Les pieds, les mains, le visage... Vous êtes congelés! Moi qui voulait voir à quoi ressemblait un hiver froid, me voilà servi. Le problème c'est que si ma mère et mes soeurs vont rentrer au chaud à Marseille en début de semaine prochaine, moi je vais rester dans le congélateur géant. D'après les infos que j'ai pu retenir il faut attendre début avril pour que les températures redeviennent viables... Encore 3 mois, ce n'est que le début!




Le Petit Marseillais en mode Petit Esquimaux


mardi 23 décembre 2008

Maman j'ai raté l'avion...

O'Hare, dans le froid, la neige, la glace...

Maman j'ai raté l'avion... Mais je suis finalement arrivé à Chicago. Je vous disais dans mon dernier message que je n'avais vraiment pas envie de quitter Miami. Eh bien figurez vous que j'ai bien failli y rester! Mais ma mère et mes sœurs doivent atterrir aujourd'hui dans la Windy City. Il fallait donc absolument que je sois à Chicago pour les réceptionner. C'est chose faite puisque je suis installé depuis hier soir au 417 Roscoe Street, dans l'appartement de Pierre et Violaine, deux Français de IIT qui sont retournés en France pour les fêtes et m'ont gentillement prêté leur appartement. Mais que le transfert entre chez Janella et chez Pierre fut difficile!
Tout commence à Miami par le trajet maison->aéroport. Comme Janella et sa famille av
aient quitté la maison plus tôt que moi pour partir en vacances, c'est le tonton qui devait m'emmener à Miami International Airport. Mon vol était à 11:00am. Il faut compter environ 30mn pour aller à l'aéroport. Je comptais donc partir vers 8h30 de la maison. J'avoue que ça laisse une bonne marge, mais je préfère être en avance et ne pas avoir à me presser. Lever à 6h30, petit déj, dernier préparatif... A 8h15 j'étais prêt à partir. Nous n'avions pas convenu d'heure avec le tonton. Il m'avait juste dit "do not worry, I will drive you there. I wake up at 6:30am every day. I will call you. Don't worry". OK. Je ne m'inquiète pas. 8:30, personne. 8:45, toujours personne. 9:00, toujours personne. Je commence à m'impatienter, mais j'attends. Si j'appelle il va trouver que je suis chiant. J'attends... Et puis à 9:15 je me décide à appeler, ça commence vraiment à faire juste. "Yes Benoît, I arrive, I will be there in 40mn... No, no, 20mn, I am on my way. Bye". Au bruit que je pouvais entendre derrière, je suis sûr qu'il était encore chez lui! Bref, il arrive finalement à 10:00am. J'ai donc une heure pour aller à l'aéroport, enregistrer mes bagages, passer les portiques de détection et embarquer. Même si vous n'êtes pas un spécialiste de l'avion vous vous rendez bien compte que ça fait un peu short. Mais lui ne semble pas s'inquiéter. "Don't worry, there is no traffic at this time. You are not going to miss it. Don't worry." OK, je ne m'inquiète pas... Enfin juste un peu, et de plus en plus. Finalement ça bouchonnait sur la high way... Là pour la première fois le tonton a commencé à stresser et à se dire que cette histoire aller tourner au vinaigre. "What the fuck are this stupid people doing here! Son of a bitch, move your car! Hey buddy, what are you doing there. Fuck your mother..." Bref, tout le monde en a pris cher pour son grade. Mais insulter les gens, ne sert pas à grand chose. En définitif il m'a déposé devant le terminal à 10:35. Vu l'heure je n'ai même pas cherché à m'enregistrer. Je suis allé trouver quelqu'un pour savoir qu'elle était la procédure lorsque l'on ratait l'avion (autre que téléphoner à maman;-). Là je me suis fait remonter les bretelles comme quoi pour un vol, même domestique, il fallait être là au minimum 90mn à l'avance... Que si tout le monde faisait comme moi ce serait le foutoir et patati et patata... Que voulez-vous que je dise? Cette brave dame avait raison. Seulement ce n'est pas à moi qu'elle aurait dû expliquer tout ça, mais à l'oncle! Lui je le retiens!! J'aurais dû partir avant Janella. Comme ça ,ça aurait été elle qui m'aurait accompagné à l'aéroport et on aurait été à l'heure!
La suite de l'histoire c'est qu'ils m'ont foutu sur liste d'attente. Finalement plutôt que de décoller à 11:00am, j'ai décollé de Miami à 13h30. Au lieu d'arriver à 13h15 (de jour) je suis arrivé à 16h30 (de nuit, c'est pas Miami). Le temps de tourner sur le tarmac pour trouver une place pour l'avion (c'était le merdier à O'Hare à cause de la neige et de la glace), le temps de récupérer mon sac, le temps du trajet train/bus, je suis arrivé chez Pierre à 20h30, crevé. Voyager n'est pas de tout repos, surtout lorsque vous ren
trez de vacances (lorsque vous partez vous avez la pêche quoiqu'il arrive). Mais voyager de cette façon est de surcroît super stressant. Vais-je arriver à l'heure? Non. OK, vais-je avoir un vol rapidement? Oui. Ouf. Allons-nous avoir du retard pour cause de grand froid? Oui. Et merde. Vais-je récupérer mon sac à l'arrivée? Oui. Ouf. Fait-il froid? Non, il fait TRES froid!! Sheat...
Aujourd'hui je retourne à l'aéroport pour récupérer ma mère, Noémie et Mathilde. Espérons qu'elles n'aient pas trop de retard parce qu'au moment où je suis en train d'écrire ces lignes c'est le déluge dehors. Ca neige à n'en plus pouvoir!
Allez, il faut que j'aille faire quelques courses. Je vous laisse. J'espère que vous passez tous de bonnes vacances. D'après le nombre de commentaires présents sur les derniers articles, j'en déduis que vous êtes tous très occupés. Profitez bien!


Là je fais le malin mais en vérité je me caille comme il faut et je me demande vraiment ce que je suis venu foutre à Chicago. Il y a quelques heures j'étais en short, tongs et T-Shirt!!!

dimanche 21 décembre 2008

Miami, c'est fini... snif snif


Depuis hier soir j'ai la chanson de Hervé Vilard qui ne me lâche pas: "Capri (heu, non là c'est Miami mon grand), c'est fini (oui, malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin)/ Et dire que c'était la ville de m
on premier amour (heu... C'est que... Enfin... Passons)/ Capri (tu le fais exprès ou quoi?! Je t'ai dit que c'était Miami!), c'est fini (ouais, ben c'est pas la peine d'en rajouter)/ Je ne sais pas si j'y retournerai un jour (j'espère bien que oui!)..." et ça continue comme ça pendant quelques minutes. Déjà que j'ai le cafard de devoir partir... Je dois dire que cette chanson n'aide en rien.
Vous trouvez sans doute que j'exagère. C'est vrai que j'ai encore devant moi quatre sema
ines de vacances... Quatre semaines bien remplies: Chicago avec ma mère et mes soeurs, puis avec mon pote Québécois Jean-Francis et puis ce sera Montréal pour une semaine et enfin Boston... Mais cette perspective n'y fait rien, je ne veux pas quitter Miami. Plusieurs raisons à ce caprice. Je vais commencer par quelque chose de facile à comprendre: la météo. Ce soir à Miami c'est 24°C... A Chicago c'est -12°C ressenti -30°C. Mais qu'est-ce que je suis allé foutre là-bas!!! Pendant mon séjour en Floride je n'ai mis un pantalon et des chaussures que pour aller en soirée. Le reste du temps c'était tongs, bermuda et T-Shirt. La seconde raison c'est qu'à Miami il y a Janella et sa famille. J'ai passé avec eux une semaine du tonnerre. Les retrouvailles sont un moment fort que j'aime beaucoup. C'est pour moi synonyme de bonheur. On a du temps devant nous pour se dire tout ce que l'on a à se dire et pour faire tout ce que l'on a à faire... Au contraire je déteste les "au revoir". Lorsque l'on doit se quitter on réalise tout ce que l'on ne s'est pas dit, tout ce que l'on a pas fait... Je ne suis pas très fort dans ce genre de moment. Je ne sais jamais ce qu'il faut dire, ce qu'il faut faire. Le plus souvent je suis incapable de me controler et je fonds en larmes (rigolez, rigolez, vous verrez le jour où ça vous arrivera). En général plus le séjour que j'ai passé a été bien plus j'ai du mal à dire "au revoir". D'après tout ce que je vous ai raconté vous pouvez vous imaginer la peine que j'ai eu à quitter Janella et sa famille. Là où il y a eu un mieux, si je puis dire, c'est que j'ai réussi à rester au sec tant que ma correspondante et ses parents ont été là. Mais dès qu'ils ont été hors de mon champ de vision ça a été le gros chagrin. Heureusement que ma mère et mes soeurs arrivent à Chicago dès mardi parce que sinon je ne sais pas trop comment j'aurais passé cette semaine!
Non, franchement, je ne sais pas si c'est la météo, le fait d'être en vacances, Miami, ou Janella mais j'ai vraiment du mal à me dire que dans quelques heures je serai tout seul dans la nuit froide de Chicago. Je ne veux même pas y penser. Vivement les vacances d'été... Janella viendra peut-être à Marseille. Le problème, c'est qu'il faut que ses parents soient d'accord. Il faut avouer que ce n'est pas évident de laisser une jeune fille partir si loin seule. Mais sincèrement, ne pensez-vous pas que ce serais génial de pouvoir lui faire visiter la France?! Il va absolument falloir que j'en parle avec ses parents. Vous me connaissez, je ne suis pas un m
auvais garçon. Et mes parents et mes soeurs sont des gens tout à fait recommandables! Et puis ça permettrait à Janella de perfectionner son français... Maintenant que je suis venu à Miami il faut vraiment qu'elle vienne à Marseille!
De mon séjour à Miami je ramène plein de bons moments (les parties de billard avec le papa, les tours de vélo pour aller à Starbucks avec Jonathan, les fous rire de Jessica, les mimiques de Jason, la visite de Key West avec la maman, les visites faites avec Janella, Janice et ses explications sur la disparition du rétroviseur de sa New Bettle...:-). Je garde aussi beaucoup d'images (le campus de Miami University, Janella qui hurle de joie après son acceptation dans une école de docteur (c'est la classe!), le southernmost point, toute la famille réunie pour partir en vacances, le lever de soleil de ce matin...). Mais je ramène aussi quelque chose de matériel. Certes ce n'est pas grand chose, mais c'est pour moi un très beau cadeau. Dans mon dernier article je vous racontais les Hurry Canes. Je n'ai toujours pas acheté de T-Shirt de IIT, mais je possède maintenant un haut des Hurry Canes de Miami. Merci Janella!
Bon, je vous promets que je vous mets un article en ligne d'ici demain pour vous dire que je ne suis pas complètement frigorifié par les températures de l'Illinois. Pour le moment je vais aller rejoindre mon avion. Au revoir, la F
loride, à je ne sais pas quand. Au revoir toute la petite famille, merci pour votre accueil. Au revoir Janella, à cet été j'espère. Cap sur le nord à présent.


Lever de soleil sur l'océan Atlantique en compagnie de deux ibis...



mercredi 17 décembre 2008

Hurricanes or Hurry Canes?


Dernier message en date: lundi 15 décembre. Date actuelle: samedi 20 décembre... Saperlipopette, il y a du laissé aller! Il faut tout de suite remettre les choses en ordre, et cela commence par un bon article!
Si je suis resté muet durant tout ce temps c'est parce que j'ai été super méga hyper ultra occupé. Pour vous dire la vérité, j'ai commencé un article mercredi matin avant de partir pour l'université (Janella avait des examens jusqu'à mercredi midi, donc je suis allé avec elle à l'université;-) mais je n'ai pas eu le temps de le finir... Et jusqu'à ce soir je n'avais pas eu le temps de le reprendre.
Le problème c'est que depuis mercredi il s'est passé tout plein de trucs plus géniaux les uns que les autres. Mais je suis désolé de vous dire que je ne vais pas pouvoir tout vous raconter. Ce que je vous propose c'est donc de vous faire un topo sur le sport universitaire aux US et ensuite de vous laisser en compagnie de l'album photos. Les légendes devraient vous permettre de bien vous rendre compte du super séjour que j'ai passé avec la famille de Janella.
C'est parti pour le sport universitaire!
Comme vous avez pu le voir sur les photos du campus de IIT, les étudiants de l'Illinois Institute of Technology sont les Hawks (faucon in French). Lorsqu'une équipe de IIT rencontre une autre équipe universitaire, on ne dit pas IIT vs Purdue ou IIT vs Trinity College... Mais Hawks vs Tigers or Hawks vs panthers... Ce qui m'amuse le plus dans cette histoire c'est que chaque team a une mascotte. A IIT c'est un faucon rouge. Il y a un gars qui rentre là dedans et qui fait le pitre pendant toutes la durée du match. Je vais vous faire une confidence: parfois le match et vraiment inintéressant, mais je vais tout de même m'asseoir dans les tribunes pour voir la mascotte. C'est du tonnerre. Imaginez une peluche géante qui court, saute, mais la hola, montre ses fesses... Pendant toute la durée de la rencontre. Le plus drôle c'est lorsque le type à l'intérieur de la peluche essaie de monter ou de descendre les escaliers. En fait le costume comprend une paire de "pattes" immenses. Les pattes du Hawk de IIT ressemble plus à des palmes qu'à des chaussures! Monter les escaliers demande donc de bien lever les jambes et descendre les marches relève du défi. Lorsque notre mascotte vient faire un tour dans les tribunes, j'ai toujours mon appareil prêt. Je suis certain qu'un jour il va finir par se casser la figure et je ne veux pas le rater! Voilà pour le volet sport à IIT.
Au cours de mes trois jours sur le campus de Miami University, j'ai découvert les Hurry Canes. Je pensais au début que c'était les Hurricanes, mais ce sont en fait les Hurry Canes. Je dois avouer que le jeu de mots est bien trouvé. Si les équipes de IIT évoluent à un très petit niveau, toutes les teams de Miami University jouent en première division. Si les basketteurs de IIT ne sont pas des géants, je vous avouerai que ceux de Miami ne font pas rigoler!... Et il en est de même pour les intallations sportives!
En plus du sport universitaire, il y a aussi le sport, je dirais, fédéral. En France on a les Girondins de Bordeaux, l'Olympique Lyonnais, Le Par... (non, celui-là je ne peux pas le mettre!), l'Olympique de Marseille... Aux US ils ont les Yankees (baseball), les Heat (basketball) les 49ers (football)... Le point commun de toutes appellations est qu'elles réfèrent à un animal ou un événement fort. Parmi les équipes ont a des panthères, des lions, des ours... On ne rencontre pas d'escargot, de rat ou de libellule. Janella avait pensé à aller voir un match de foot américain. Faute d'examens nous avons suivi le match à la télé. L'équipe de Miami n'est pas une grosse cylindrée de la NFL et prend souvent des corrections. Je ne connais pas grand chose au football, mais je crois que j'ai une idée pour améliorer les résultats de l'équipe. La football team de Miami sont les Dolphins (dauphins pour ceux qui n'auraient pas compris). Si le dauphin est un animal très beau et très intelligent, je ne pense pas que l'on puisse dire qu'il soit très fort. Alors évidemment, lors d'un match contre les Bears de Chicago, les Dolphins prennent une fessée. Un dauphin ne peut rien contre un ours! Je crois sincèrement que si l'équipe s'appellait les Lions de Mer elle aurait de meilleurs résultats! Enfin, moi je dis ça je dis rien...
Je m'arrêterai ici pour les bêtises. Maintenant je vous laisse en compagnie de l'album photos. Lisez les légendes parce que je ne pense pas que je vais mettre un nouvel article avant de quitter Miami (je retourne à Chicago lundi).

Miami



lundi 15 décembre 2008

Me à Miami

14 décembre, 25°C, un peu de vent... Ça vaut bien une glace sous le sapin de Noël!


J'avais le titre en tête depuis un bon moment. Si j'étais venu en échange à Miami plutôt que Chicago, cela aurait été l'adresse de mon blog. Mais j'ai eu Chicago et je ne m'en plains pas. Je voulais voir ce qu'était que le grand froid, hé bien j'ai vu. Il paraît pourtant que je n'ai encore rien vu... Pourtant -8°C ressenti -12°C, c'est déjà le pôle nord pour moi. Je vous dirai ce qu'il en est lorsque je rentrerai à Chicago, dans une semaine. Mais pour le moment je suis à Miami, et c'est génial!
Ça n'a pas été facile d'y arriver. L'embarquement était prévu à 15h45 pour un décollage à 16h15. On nous a tout d'abord annoncé 10mn de retard, puis 15, puis 25, puis 1h... Finalement on nous a demandé de changer de porte d'embarquement. Comme ils n'ont pas bougé l'avion, on a eu un autre modèle. Comme le nouvel appareil était plus gros que celui prévu, le placement annoncé sur les cartes d'embarquement n'était plus valable. Ils ont donc appelé tous les passagers un par un par leur nom pour récupérer les nouveaux billets. Évidemment je n'ai pas été capable de reconnaître mon nom. J'ai donc attendu la fin pour aller leur demander le passenger Ollier. Vu les tas de billets qu'ils avaient encore sur la table je ne devais pas être le seul clampin à ne pas avoir pu discerner son nom. C'est réconfortant de ne pas se sentir seul! Avec mon nouveau billet j'ai pu enfin accéder à l'appareil. Seat 41 B: je rentre, prend tout de suite à droite, 1A window, 1A aisle... OK, je suis dans le bon couloir. Et puis je marche, sorry, excuse me, sorry, sorry... Je continue, 30A, 3B, pardon me, sorry, sorry, 38A, 38B, je suis presque au fond de l'appareil, 41B, j'ai eu chaud, c'est le dernier siège. Derrière mon dossier ce sont les toilettes... J'ai d'ailleurs cru un moment que c'était la place qui m'avait été attribuée. Je sais que je suis un chieur, mais tout de même (non, c'est pas vrai, je suis très très gentil;-).
L'avantage du retard c'est que l'appareil était plus grand et que par conséquent j'ai eu deux places: le hublot pour le paysage (skyline de Chicago vu de nuit, reflet de la pleine lune sur le lac Michigan, Miami by night... Beautiful) et l'allée pour les jambes. Par contre, il a fallu attendre que tout le monde descende pour pouvoir enfin sortir de l'avion.
Ensuite je me suis laissé emporter par le flot pour aller récupérer mon sac, tout en zyeutant à droite et à gauche pour voir si je ne voyais pas Janella. Mais personne. Mon sac à dos est arrivé (avec la poche supérieure éclatée, merci à American Airline de m'avoir fait payer 15$ pour mon bagage) et puis j'ai retrouvé Janella (donc ma correspondante), Janice, sa soeur, et Johnatan, son frère. Avec le décalage horaire, le changement d'appareil et tout le train pour les bagages, on s'est retrouvé vers 22h30. ce fut donc repas et dodo.
Je ne sais pas trop quoi vous raconter tellement je vois, je fais et j'entends de choses... Et tellement je n'ai pas de temps. Ça fait déjà deux jours que je suis ici... Ça passe trop vite! Je ne vais donc vous donner que quelques mots pour vous présenter la chose. Promis la prochaine fois que je choisis un thème, je vous fais un topo dessus. En attendant voici un peu de matière pour vous faire rêver: Miami, long beach, star island, Miami University, south beach, ford mustang, sun, 28°C, ocean drive, atlantic ocean, ice cream, maillot de bain, piscine, noix de coco, palmiers, restaurants, terrasses, sable... Je m'arrête, il faut que j'y retourne;-)


samedi 13 décembre 2008

Direction vacances



Bon, les partiels sont finis. Hier je vous disais que celui de fondations étaient vraiment tough comme ils disent ici, mais ce matin c'était plutôt de la grosse rigolade. Lors d'un examen, je suis plutôt du genre à rester dans la salle jusqu'au dernier moment. Même si j'ai tout fini, je reste, je relis et rerelis, plus pour me donner bonne conscience qu'autre chose. Mais ce matin, rien du tout. A peine ai-je eu terminé que j'ai jeté un rapide coup d'œil à ma copie et je me suis enfui. Je suis donc sorti du DS de topo au bout d'1h30 et je suis échappé de la salle d'aide à la décision au bout de... 25minutes! Sincèrement, 2h pour faire ce qu'on avait à faire, c'est plus qu'un cadeau de Noël, c'est carrément... Tenez, je ne sais même pas quoi dire. Ça me cloue le bec!

Enfin, je ne vais pas me plaindre. Comme ça je n'ai pas eu à me presser pour passer à ma chambre pour prendre mon sac, j'ai eu le temps d'aller prendre un dernier lunch aux Commons et j'ai même eu le temps de passer au bookstore pour vendre mes bouquins... Ou plutôt pour essayer de vendre mes bouquins. A l'INSA on a des polys qui sont écris (ou pompés;-) par les profs. On nous les donne (gratos) et on peut les garder. Aux US il faut acheter ses bouquins. En général, ça fait un par cours et le prix varie entre 100 et 500$. 500$ c'est pour les codes style « Code des structures en béton armé » ou des bêtises dans le genre. Le genre de bouquin que vous n'ouvrez que pour faire les homeworks ou parce que le prof est une chèvre. Mais sûrement pas le livre que allez garder et lire avant de vous endormir. Personnellement j'ai acheté mes livres sur le net, ce qui fait que je m'en suis tiré pour une moyenne de 50$ le tas de feuilles, ce qui n'est pas trop mal. Cependant, je ne veux pas garder ces bouquins. La meilleur façon pour les vendre, enfin, disons la plus simple et la plus rapide est de les vendre au bookstore du campus. Ils reprennent les livres 50% du prix qu'ils les vendent. Je suis donc passé aux renseignements avant d'aller manger. J'ai bien fait de passer parce que comme ça j'ai des choses à vous raconter.

Le bookstore vend les livres au prix forts. C'est à dire qu'il ne fait pas de réduction et ne cherche pas à avantager les étudiants, tout juste à faire du profit. Les livres que je suis allé leur refiler coûtent entre 100 et 140$... Mais le gars que j'ai vu voulait me les reprendre... 12$!!!! Oui, 12$. C'est à dire que sur un livre ils font un bénéfice net de plus de 100$. Tout en restant poli j'ai demandé à l'employé pourquoi est-ce qu'ils arnaquaient comme ça les étudiants. Réponse: « ces cours ne sont pas enseignés au second semestre et nous ne sommes pas sûr que les profs vont demander les même livres l'an prochain. Donc nous ne voulons pas prendre de risque en ayant beaucoup de livres inutiles ». C'est ça oui, et ma grand-mère c'est la reine d'Angleterre! Bref, j'ai repris mes bouquins et je vais essayer de les vendre sur le net... En dernier recours je retournerai au bookstore à la fin du semestre de printemps. Mais je peux vous dire que c'est bien de la mauvaise foie et du capitalisme parce que le prof d'hydraulique en personne nous a dit au début de l'année: « peu importe l'édition que vous avez, ils changent la couverture tous les ans mais le contenu reste le même.

Après cette aventure je suis parti pour l'aéroport. Pas de problème jusqu'aux rayons X. Mes chaussures sont passées, mon ordi portable a suivi, mais mon sac à dos les a intrigué. Pourtant je n'avais rien de compromettant dedans: juste quelques cahiers, des feuilles et des sujets d'interros. Ben oui, j'ai peur de m'ennuyer pendant mes 5 semaines de vacances! Non, sérieusement, c'est que ce sont des cours dont je n'aurai plus l'utilité et que je vais refiler à ma mère et mes sœurs dans 10 jours. Ça fera toujours ça de moins à ramener en juin. Mais mon sac les a vraiment intrigués. Ils l'ont passés trois fois sous le portique, puis m'ont demandé la permission de l'ouvrir et finalement d'effectuer un « test » dessus... Et ils me l'ont rendu. Les gars ont dû se dire « attend, lui il est pas tranquille, il part en vacances à Miami et il a un sac plein de cours... Ça cache quelque chose ».

Mais bon, tout cela est « over », je suis actuellement devant la porte d'embarquement et il va falloir que je remballe parce que l'embarquement va bientôt commencer. Je vous raconte la suite dès que possible. Pour ceux qui sont en France « Enjoy your last weeks of school », hihihi, désolé, c'était plus fort que moi;-)


PS: je poste cet article avec un peu de retard parce que je n'ai pas pu me connecter dans la foutue salle d'attente... Et puis j'ai eu quelques péripéties pour embarquer. Promis je vous raconte tout ça prochainement pour le moment il faut que je mette mon short et mon T-shirt pour aller faire un tour. Il fait 26°C :-)





jeudi 11 décembre 2008

Cleaning party

Plus qu'un, enfin plus que deux, disons plus que... Et puis mince vé! On a qu'à dire vivement demain 12h30. J'ai eu mon second partiel aujourd'hui et je dois avouer que si je faisais le malin hier soir sur mon blog, je faisais moins le clown devant ma copie cette après-midi. C'était un DS sur les fondations. 4 exercices, tous plus farfelus les uns que les autres. J'ai réussi à trouver quelques résultats. Certains cohérents mais d'autres complètement délirants. Dans le style, il me faut 370 coups de marteau pour enfoncer une pile à une profondeur de un pied. Je me doute que tout cela ne parle pas beaucoup à certaines personnes mais les quelques génies civiliens qui traînent sur mon blog à leurs heures perdues admettront que ce résultat est aberrant. Enfin je vous dirais que cela ne me gêne pas beaucoup étant donné que demain à 12h30 je suis en vacances pour cinq semaines. Evidemment, j'ai deux partiels avant et je ferais peut-être mieux de réviser plutôt que de me faire plaisir en écrivant sur le blog, mais bon, on verra ce que ça donnera demain. De toute façon ce n'est pas très grave parce que demain je suis en vacances!
Comme je finis mon dernier partiel à 12h30 et que je prends l'avion à 16h, je vais juste avoir le temps de sortir de la salle, courir à ma chambre pour récupérer mon sac et me jeter dans le premier train en direction de l'aéroport. Si vous lisez cet article jusqu'à la fin je vous promets que vous saurez où je vais!
Comme je n'aurai le temps de rien faire demain matin (je commence mes DS à 8h), j'ai tout préparé ce soir. Mon sac est bouclé et j'ai rangé mon côté. C'est presque aussi parfait que chez Viral! En fait je suis un peu obligé parce qu'on a reçu plusieurs "flyers" du housing office comme quoi il fallait que l'on range nos chambres parce qu'ils allaient venir changer les matelas et la moquette. Toute personne qui n'aura pas enlevé ses draps, son pyjama, son oreiller et tout le bazar présent sur son lit aura une amende de 25$. De la même façon, si vous laissez ne serait-ce qu'une paire de chaussures par terre et qu'ils doivent l'enlever pour leur foutue moquette ça vous coutera 25$. J'ai donc enlevé tout ce qui avait par terre, j'ai défait mon lit (ce soir c'est duvet!)... Je ne sais pas si je ne vais pas leur laisser un petit mot du style "I am sorry, I tried to hang out my bed and my desk but I have not been able to find strong enough nails". Je ne sais pas s'ils le prendraient bien. Si ça se trouvent ils seraient capables de me coller une amende pour humour.
J'ai dans la chambre un petit coin où traînent mes affaires de volley que je n'utilise jamais (chaussures, genouillères, chevillères, ballon...) mes sacs de sports, mes chaussures... Un endroit que je n'ai jamais vidé depuis que j'ai emménagé ici. Ca ne me paraissait pas trop sale. Mais lorsque j'ai eu enlevé tout le foutoire qui était à cet endroit j'ai compris que c'était en fait très sale. Pour éviter d'avoir une amende pour chambre dégueulasse et pour ne pas que Viral ait un arrêt cardiaque en voyant ça je suis allé chercher l'aspirateur. La moquette a deux avantages: le premier c'est que toutes les cochonneries rentre dedans et on a donc toujours l'impression que c'est propre (même quand c'est crasseux au possible), le second c'est que pour faire le ménage on prend l'aspirateur. Autant le balai c'est pas marrant, l'aspirateur c'est magique. ON met la machine en marche et HOP! c'est parti pour une cleaning party: un pas devant, un pas derrière, un pas devant, un pas derrière, on fait un petit tour sur soi-même... Trop bien! On peut aussi faire la voiture de course, le champ car, en tournant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre dans la chambre. Bref, on peut vraiment s'amuser. Certes ça ne vaut pas une bonne bataille de boules de neige, mais c'est quand même pas mal.
Voilà, c'est fini. Ah non, j'ai promis que j'allais vous faire bisquer un peu:-). Alors voilà, à partir de demain je suis en vacances pour 5 semaines. Ca je vous l'ai déjà dit. Comme j'ai peur de ne pas en avoir assez, je pars demain immédiatement après mon dernier DS. Ca aussi vous le savez. Mais je vais maintenant vous dire ce que je vais faire pendant ce winter break. Je vais prendre en entrée 10 à jours à Miami chez Janella, ma correspondante Américaine. Pour le plat principal ce sera 11jours à Chicago pour passer Noël avec ma mère et mes soeurs (mon père a décidé de rester en France, je vous expiquerai ça au moment venu) et le nouvel an avec des copains québécois. Ensuite, en guise de fromage un petit séjour d'une semaine chez Jean-Francis, à Montréal. Le dessert sera une semaine à Boston, chez une Rebecca (la maman) et Camille (la fille) que j'ai rencontrées l'an dernier. Voilà, j'espère que vous n'êtes pas trop jaloux:-) Par contre je ne sais pas si je vais avoir beaucoup de temps pour mettre des articles sur le blog... Venez tout de même checker ça de temps en temps pour ne pas prendre trop de retard. Enfin, c'est un conseil.
Voilà, pour finir, je vous laisse découvrir la dernière vidéo de Mister Bean(oît): Mister Bean(oît passe fait le ménage. C'est une vidéo que je dédicace à Mathilde (depuis le temps qu'elle me tane pour une nouvelle vidéo) et tout ceux qui n'ont pas très bien compris comment il fallait passer l'aspirateur.

J'ai eu chaud sur ce coup là. Viral est arrivé juste après que j'ai fini mon cinéma.

mercredi 10 décembre 2008

Petit déj' à minuit, American mode de vie

Alexis, tout content de s'être fait servir par President Anderson (le Monsieur avec le pull rouge)

Dans le dernier post je vous disais qu'il ne se passait pas grand chose dans ma vie en ce moment, mais c'était un mensonge, un gros mensonge. Lorsque l'on est en échange à l'étranger il se passe toujours quelque chose! En fait il se passe tellement de chose que si je voulais tout vous raconter il faudrait que je demande un détachement à IIT, mais il faudrait aussi que vous demandiez un emploi du temps spécial à votre employeur pour pouvoir tout lire dans les temps. Mais avouez que lire mon blog serait bien plus agréable que d'aller travailler!
Voilà, donc en ce moment c'est la "final week", la semaine des partiels. On nous avait dit "vous verrez, il y a des gens qui bossent de partout", "c'est le grand stress pour tout le monde", "impossible d'avoir une chaise dans les salles d'étude"... Je savais que les Marseillais avaient une facheuse tendance à exagérer, mais les Chicagoans sont bien pires! Depuis le début de la semaine, certe il y a des fous qui passent leurs nuits à étudier, mais ce n'est quand même pas la majorité. Il faut dire ce qui est: les partiels de IIT, c'est pas les partiels de l'INSA! Enfin, pour le moment je n'en ai eu qu'un seul, donc peut-être que je vais déchanter. Mais pour le moment "c'est de la petite bère", comme dirait mon pote Québécois Jean-Francis. En France on a un examen à la fin du semestre. Si tu te plantes (hé merde), tu as le droit au rattrapage (wahou la chance), mais si tu te plantes au rattrapage (hé remerde) tu gagnes une entrée gratuite pour la session suivant, c'est à dire l'année d'après (géniale). Ici on a des notes en contrôle continu, ce qui fait que dans de nombreuses matières le "final" ne compte que pour 20 ou 30% de la note finale. En plus de ça, avec tous les homeworks à rendre chaque semai
ne, on est obligé de lire et bosser le cours régulièrement. Les révisions ne sont donc pas trop violentes. Mais il faut tout de même se remémorer ce que l'on a vu début septembre. Je me souviens très bien des sorties dans Chicago mais beaucoup moins de mes premiers cours de fondations. C'est la sélection naturelle des souvenirs, sans aucun doute!
Pour aider les étudiants dans leurs révisions, IIT a mis en place depuis quelques années le "midnight breakfast". L'idée est simple, il paraît que lorsque vous travailler toute la nuit vous avez souvent un petit creux vers 23h. Je ne sais pas si c'est vrai étant donné que je n'ai encore jamais passé de nuit blanche "study party". Comme je suis du genre couche tôt, je ne comptais pas aller à ce breakfast. Honnêtement, est-ce que vous seriez emballés par des steaks, des oeufs brouillés et des pommes de terre à l'huile, le tout innondé de ketchup, entre 23h et minuit?! En plus de ça nous sommes en pleine semaine de DS, donc je pensais que personne n'irait à ce petit déj'. Je ne comptais donc pas aller faire le singe aux Commons entre mardi et mercredi.

Il y a dans toutes les histoires un élément modificateur qui vient troubler le cours tranquille de la vie et qui amène de ce fait un peu d'action. Dans le cas de mon histoire, l'élément modificateur est venu tout d'abord de la météo. Il s'est mis à neiger comme c'est pas permis à partir de 18h. En trois heures tout le campus était recouvert d'une belle couche de poudreuse. Je regardais les flocons par la fenêtre avec une affreuse envie d'aller les rejoindre. Et puis j'ai reçu un coup de téléphone de Skyppi: "hé, t'as vu comme il neige, c'est énorme! Au fait, tu vas au midnight breakfast?" Là je n'ai pas pu résister, l'occasion d'aller faire un tour était trop belle. On s'est donc donné rendez-vous à 22h55 devant le MTCC, le bâtiment où se trouve le beurk de IIT. On avait convenu d'un commun accord que l'on allait juste voir comment c'était aux Commons et puis que l'on rentrait pour pouvoir réviser aujourd'hui. Au lit à minuit, c'était raisonnable.
Le midnight breakfast est un truc de malade! Depuis trois mois que je fréquente ce restaurant scolaire, c'était la première fois que je voyais autant de monde. Une queue pas possible à l'entrée, une difficulté monstre à trouver une place à l'intérieur, un mal fou à accéder à la bouffe. Bref, pire que le Black Friday dans les grands magasins de New York. En plus de ça, ce n'était pas les employés de la Sodexo qui faisaient le service, mais les profs et les cadres administratifs de l'université. Pour tout vous dire, je me suis fait servir un beignet (j' avais dit que pour une pâtisserie...) par le président de IIT. Si c'est pas la classe ça! C'est pas demain la veille qu'Alain STORK, le président de l'INSA de Lyon, viendra nous servir des croissants un soir de partiel entre 23h et minuit! De toute façon il n'y aurait personne pour les lui prendre. Mais là, les beignets sont partis comme des petits pains. En 30mn tous les buffets avaient été pillés. Je vous le redis, je n'avais jamais vu et je ne pouvais même pas imaginer ça avant de le voir.
Mais pendant que je mangeais mon beignet je voyais toute cette neige qui s'entassait dehors. J'étais tout fou et je n'avais qu'une seule envie: aller me rouler dedans. Skyppi était dans le même état que moi. Pire que des gamins! Le problème c'est que personne ne semblait avoir l'intention d'en faire autant... On se dirigeait donc vers une soirée sobre: un beigne
t et au dodo à minuit.
Et puis il y a eu un second élément perturbateur. Les filles de l'équipe de foot (de soccer comme ils disent) sont sorties et ont commencé à se balancer des boules de neige. On s'est alors regardé avec Skyppi: OK, c'est parti. On est donc sorti à notre tour et on a commencé à se canarder de boules de neige. Avec les footeuses qui réglaient leurs comptes à côté, d'autres gars qui s'envoyaient des "snowballs" à qui mieux mieux à côté, on faisait une joyeuse pagaille. Je vous dis, on était pire que des gamins! Alors que les Américains quittaient le champ de bataille (10mn et ils sont "done"), le coloc de Nicolas nous a ensuite rejoint avec un de ses copains. Et puis Fritz, un Français-Indien s'est joint à nous. On a alors fait une mega bataille de boules de neige. C'était terrible. Comme on n'avait pas fait d'équipe c'était chacun pour sa peau. Donc lorsque vous étiez en train de tirer sur un, il y en avait un autre qui vous canardait. Si vous en touchiez un, et vous en preniez immédiatement une dans la figure. C'était géniale. On est resté dehors à jouer jusqu'à 1h de matin. Avec la quantité de neige que j'avais reçue et toute l'énergie que j'avais donné dans la bataille, je suis rentré chez moi aussi trempé dehors que dedans, mais heureux comme tout.

Je ne sais pas si je vous ai dit que l'an dernier j'avais été bien blessé. Je me suis déchiré le bourrelet glénoïdien de l'épaule droite et je me suis dans le même temps luxé l'épaule gauche. Je n'ai donc pas pu jouer au volley la plus grande partie de la saison. En compensation j'ai eu droit à 5 mois de rééducation avec kiné, piscine et tout le tralala. Heureusement
je n'ai pas eu à subir d'opération. Si j'ai eu la patience de faire tout ça c'est parce que je comptais faire une saison de folie avec une équipe américaine. Mais il n'y a pas à Chicago d'équipe de volley digne de ce nom et les gars de IIT sont vraiment des peintres. Je ne vais pas vous faire un topo là-dessus, il me semble que c'est déjà fait. Bref, tout ça pour vous dire que je pensais que toute la rééducation bouffée l'année dernière était inutile. Je pensais ça avant la bataille de boules de neige, plus maintenant! L'an dernier avec mes deux épaules en carton je n'aurai pas pu lancer une boule plus loin que ce qu'un nourrisson peut lancer un ballon de baudruche. Il m'aurait donc été très difficile de pouvoir répondre aux attaques de Skyppi, Fritz et compagnie... D'autant plus qu'après Alexis est venu se mêler à la pagaille. Vraiment, je dois dire que j'ai bien fait de faire toute cette rééducation!
Voilà, pour le compte-rendu de ma soirée de hier. Il n'y a pas à dire, c'était de la balle. Vivement la prochaine chute de neige!! En attendant je vais aller faire de la muscu pour pouvoir lancer les boules plus fort et plus loin. Je vous préviens tous: ça va envoyer du bois à la prochaine snowballs battle!



Skyppi, planqué derrière un lampadaire (ouais, ben on fait ce qu'on peut hein) et Alexis, qui se prépare une maxi boule. Attention, ça va chauffer!




dimanche 7 décembre 2008

J-5

Le campus est désert, les oies en profitent... Apparemment elles n'ont pas de partiels elles!


Bon, juste un petit mot pour que vous ne m'oubliez pas. Je suis toujours là, en forme, ou du moins j'essaie de le rester. Ici il ne reste plus que 5 jours avant les vacances. Le truc c'est que s'il ne reste "plus que" 5 jours avant la liberté, c'est 5 jours de partiels! Vous comprendrez donc qu'en ce moment je bosse... C'est bien la première fois depuis que je suis ici que je bosse à ne pas pouvoir mettre un article complet sur le blog.
Ceci dit, étant donné que je ne fais pas grand chose, je n'ai pas grand chose à vous raconter, donc vous ne perdez pas grand chose. Ce week-end il a neigé (ouaiiiiiissss) et il a fait très froid (ouaiiiiiiissss)... Je suis peut-être le seul sur le campus à me réjouir de ce temps, mais ça m'éclate. C'est tellement différent de ce que j'ai connu jusqu'à présent... Et puis ça me donne l'impression de découvrir un nouveau campus, une nouvelle ville. Tout change avec un décor tout blanc.
Si les basses températures, il a fait -16°C une nuit, ne me dérangent pas plus que ça, je ne passe tout de même pas mon temps dehors. Les soirées sont donc orientées "studies" ou alors "leisure". Évidemment je préfère la seconde catégorie. Petit bowling jeudi soir, concert au bog (la cafét de IIT) vendredi... C'était bien, mais hier soir dodo et ce soir hydraulique... Vivement les vacances.
Bon allez, je vous fais un petit topo sur le bowling et puis je retourne dans mes bouquins. Le but du bowling est de dégommer toute les quilles placées au bout de la piste (j'explique au cas où certains ne seraient pas au courant). Il y a une alchimie pas possible pour vous donner des points en fonction du nombre de quilles qui sont tombées, leur place, en com
bien de coup... Il faut au moins avoir fait 4 ans d'études après le bac pour comprendre! Ça c'est le jeu officiel, celui où je suis pas bon. Perso, là où je suis fort au bowling c'est pour éviter les quilles! Ça vous fait peut-être rire, mais essayez de tirer droit et de faire en sorte que la boule ne parte à gauche ou à droite qu'à la fin de sa trajectoire pour ne faire tomber qu'une seule cible. Je vous assure que ce n'est pas évident. Enfin, j'ai une bonne excuse: il m'ont filé des chaussures de clown avec des semelles super glissantes, la boule que je devais lancer pesait au moins 8kg et il n'y avait que 3 trous... La prochaine fois j'irai avec mes chaussures de volley (semelles en gomme non marquante qui adhèrent sur le parquet) et je choisirai une boule moins lourde avec 5 trous (ça doit bien exister, non mais sans blague!)




L'illuminé du campus: dehors par -12°C (alors qu'il pourrait rester au chaud), les pieds dans la neige (alors que les allées sont déneigées) et les mains à l'air...


mardi 2 décembre 2008

Le gâteau au chocolat


Je vois que vous êtes fidèles au rendez-vous. Je vous en félicite. Voici donc l'article promis hier. Il s'agit en fait d'un article que j'ai dans un coin de la tête depuis un bon moment. Le sujet est en effet une de mes premières surprises que j'ai eu au début de mes repas aux Commons. Ça fait maintenant 16 semaines que je fréquente ce restaurant 4 étoiles, donc cet article n'est pas récent.
Pourquoi est-ce que je ne le rédige que maintenant? Pour plusieurs raisons. La première est que j'ai eu une idée de génie (ouais, je peux bien m'envoyer des fleurs de temps en temps). J'ai pensé que je pourrais accompagner cet article sur le gâteau au chocolat par un album avec tous les gâteaux, cookies, cakes et autres desserts de la sorte proposés par la Sodexo. Évidemment réaliser un tel album prend du temps. La seconde raison est que je n'avais encore jamais trouvé le moment propice à la publication de ce pamphlet. Mais aujourd'hui est le jour J étant donné que c'est l'anniversaire de Mathilde, la plus jeune de mes deux sœurs. J'entends déjà Noémie "et pourquoi pas pour mon anniversaire?". Et bien parce qu'en octobre j'avais plein de choses à raconter (le marathon, le Cook County Hospital d'Antoine, le country music festival...). Ensuite je me suis abstenu d'écrire cet article en novembre pour l'anniversaire de ma mère, parce que j'avais d'autres choses à dire, mais aussi parce que je ne sais pas si elle aurait été très contente que je mentionne son âge (je n'aurais pas pu m'en empêcher;-). Sachant d'une part que mon père est né en août et qu'à cette période je serai de retour en France et il n'y aura plus de blog (snif, snif), sachant d'autre part que le prochain zoulou sur la liste "celui qui fait plus un" c'est moi et que je ne voulais pas attendre jusqu'en février pour vanner le Commons, j'ai décidé que "Le gâteau au chocolat" serait le gâteau d'anniversaire de Mathilde.
Donc Toons, pour tes 6 ans tu... Comment ça pour tes 17 ans? Ah ouais mince, 2008-1991=17. Sincèrement dans ma tête elle en a 6! Et je suis sûr que dans la sienne elle en a 11... Remarquez, 6+11=17, le compte est bon! Je disais donc que pour tes 17 ans tu pourras lire un article de ton frangin et déguster du regard les pâtisseries du Commons (honnêtement c'est meilleur avec les yeux!).
Mais trêves de blabla, passons à l'article proprement dit.

En 4ème, on apprend en cours de SVT que le génome de chaque individu est composé à 50% de gènes de sa mère et à 50% de gènes de son père. Si la maman à le gène "rouler la langue" mais pas le papa, il y a une chance sur deux pour que les rejetons aient le gène en question (je suis sûr qu'il y en a plein qui son en train de vérifier si oui ou non ils ont ce gène, dommage qu'il n'y ait pas de webcam!). Si je vous raconte tout ça c'est parce que ma mère ET mon père ont tous les deux le gène "aime beaucoup les gâteaux". Résultat? Non seulement j'ai le gène "aime beaucoup les gâteaux", mais en plus de ça il a du subir une transformation génétique lors de la "passation de gènes" parce qu'il est démultiplié chez moi: j'adore les gâteaux! Je pourrais en manger des tonnes, jusqu'à me rendre malade. A n'importe quel moment de la journée proposez-moi quelque chose de salé, je vais hésiter. Proposez moi un gâteau, je ne vais pas résister.
Mon addiction aux pâtisseries est telle que lorsque je rentre dans un restaurant, ou une cafétéria je regarde en premier les desserts. La première chose que j'ai cherchée aux Commons fut donc le présentoir à desserts. Comme je vous l'ai déjà dit il est tout rikiki et pas très fourni. Cependant, je dois avouer que c'est parfois très appétissant. C'est d'ailleurs grâce à son aspect que le gâteau au chocolat du Commons a donné naissance à cet article. En fait ce qui s'est passé, c'est que les premières fois où l'on est allé manger au beurk de IIT on croyait reconnaître dans les aliments des choses françaises. c'est comme ça qu'en voyant le superbe gâteau au chocolat proposé ce jour là Skyppi s'est écrié: "super y'a de la forêt noire aujourd'hui". On s'est donc pris chacun une belle part de "forêt noire" pour le dessert. Pendant tout le repas j'ai lorgné sur mon gâteau, de peur que quelqu'un ne me le pique, ou qu'un gars vienne poser son plateau dessus. Finalement le moment du dessert est arrivé et il a fallu attaquer. Déguster un bon gâteau c'est un peu comme grimpé un beau sommet. On examine les différentes faces pour choisir, selon son niveau et la performance recherchée, la plus facile, la plus verticale, la plus enneigée... J'ai tourné mon assiette pendant un moment. Vais-je commencer par la largeur (pour gourmand chevronné)? Par un coin (pour amateur)? Par la petite décoration chantilly sur le dessus (pour novice)?... Il faut ensuite attendre la fenêtre météorologique, c'est à dire question dessert attendre le retardataire. Une fois que tout le monde en a été au dessert j'ai entamé ma part en choisissant la sécurité: j'ai lancé l'assaut par le coin.
Alors que ma cuillère découpait lentement le gâteau, je sentais mes papilles gustatives s'agiter. Ma langue tournait dans ma bouche à 4000 à l'heure, mes lèvres gesticulaient dans tous les sens.Le grand moment était proche! Et puis finalement ma main droite a porté la petite cuillère à ma bouche et je ressentis... L'effet d'une mauvaise blague!
Lorsque j'étais plus petit, il m'est arrivé un ou deux fois qu'un copain (pas toujours le même) me joue un mauvais tour en me proposant un chewing-gum à la menthe, qui était en fait un chewing-gum à l'ail. Je vous garantis que c'est pas très plaisant, même si ça fait beaucoup rire les copains. Hé bien en mangeant cette première cuillerée de forêt noire j'ai eu l'impression que la Sodexo me faisait le même type de blague. Une forêt noire, c'est excellent, ça se déguste. Le truc du Commons c'est immonde et ça se recrache. Pour des raisons de bienséances je n'ai pas effectué de retour express de ce que j'avais dans la bouche, mais j'en n'étais pas loin. En fait le gâteau du Commons n'est pas une forêt noire, et encore moins un gâteau au chocolat. C'est un truc infecte au goût indescriptible. Le revêtement est composé d'un mélange beurre de cacahuète et de je ne sais quoi qui le rend dégueu. Le sous bassement, qui semble être du chocolat n'en est pas. Il s'agit en fait d'une espèce d'éponge sans goût... Vraiment lorsque vous vous attendez à manger une bonne forêt noire, c'est très très décevant!
Fort de cette première cuillère, j'ai décidé de tester la petite spirale de chantilly. Mais ça a été la cerise sur le gâteau! Il ne s'agit en fait pas de chantilly mais d'une matière extensible concentrée en sucre. Vraiment immangeable.
Comme je n'aime pas jeter de la nourriture, j'ai fini ma part (oui je suis comme ça) en fermant les yeux et en me bouchant le nez. Ce devait être beau à voir. Ce qui était marrant c'est que Skyppi faisait la même tête que moi en savourant sa pseudo forêt noire. Ce fut un grand moment. Malheureusement pour vous nous ne nous sommes pas filmés, c'est dommage. Mais le réfectoire est truffé de caméra de surveillance, donc si vous voulez vous fendre la poire, vous pouvez toujours contacter IIT pour obtenir le film "Deux Français piégés à la forêt noire".
Voilà, je vous laisse donc en compagnie de l'album photos. Certains vont peut-être avoir faim en le regardant, mais je tiens à vous dire que bien souvent les pâtisseries sont plus belles que bonnes. Mais avant de commencer votre visionnage, il y a deux choses que vous devez savoir. La première c'est que, pour prendre les gâteaux en photo, j'ai du les mettre sur mon plateau et donc les manger! Je les ai tous goûtés! Comme j'ai pas fait ça en un jour, ça m'a pris du temps. La seconde c'est que je suis un peu passé pour un débile à prendre tous les jours mon dessert en photo. Imaginez la tête que vous feriez si vous voyiez un gars qui tous les jours prend son yaourt en photo. Il y en a qui ont du se dire "completely crazy this French guy"... Ha qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour son blog!


Les Gâteaux




lundi 1 décembre 2008

FIRST SNOW

Hier je n'avais rien à dire, mais j'ai tout de même mis un post. Aujourd'hui je ne comptais pas en mettre, mais j'ai quelque chose à dire, ou plutôt à vous montrer. Il a neigé la nuit dernière. Je savais qu'il devait neiger, mais tout de même quelle surprise au réveil! Les yeux encore à moitié clos j'ai entrouvert le rideau et, moment magique, le campus m'est apparu recouvert d'une belle pellicule blanche immaculée. C'était superbe... Enfin presque, parce que comme prévu les chasse-neige de IIT ont dégommé les premiers flocons et les rues et les allées étaient donc déneigées dès 7h ce matin. Mais tout de même, que c'est beau sous la neige!
Le petit coup d'œil par la fenêtre m'a vraiment donné la pêche. J'ai mis mes chaussures de randonnées et je suis immédiatement sorti faire quelques photos. Comme les allées étaient déneigées, j'ai marché sur les pelouses, comme un gamin. Je ne suis tout de même pas allé jusqu'à me rouler dans la neige, mais je n'étais pas loin de le faire! Ce qui m'a surpris c'est que personne ne semblait se réjouir de cette chute de neige. Certains pestaient contre ce beau manteau blanc! Pour ma part, depuis le temps que je l'attendais cette première chute de neige! Ça me rend heureux et fou fou au possible!
Maintenant il va falloir voir si ça tient. Ce soir il paraît qu'il fait -10°C, donc pas de danger de fonte. Perso je viens de rentrer de cours et je n'ai pas eu l'impression qu'il fasse si froid (commencerais-je à m'habituer?). Un petit réchauffement est prévu pour demain (entre 2 et 5°C). Sera-ce suffisant pour faire fondre les 5cm tombés aujourd'hui? On le verra. Dans tous les cas, la couche qui passera l'épreuve de demain sera là pour un bon moment. Il paraît que ça va peler dur à partir de mercredi!
Voilà, je vous laisse parce que j'ai un compte-rendu de TP sur le feu et puis surtout je vais mettre un gros article en ligne demain. Soyez là pour lire ça, je pense que vous ne serez pas déçus!


De First Snow!!





dimanche 30 novembre 2008

Pas grand chose à raconter

Même si les Français ont une réputation de mangeurs de grenouilles et d'escargots, la cuisine française n'en demeure par moins réputée outre Atlantique pour être fine et excellente. Il faut dire que la culture culinaire américaine laisse à désirer. Petite explication après ?? semaines passées à manger au Commons, le Beurk de IIT.

La première chose surprenante et déstabilisatrice pour les Européens (et encore plus pour moi qui suis un « jeune vieux » comme aiment à me le rappeler mes sœurs) est qu'il n'y a pas d'horaire. La cantine est ouverte de 7am à 7pm sans interruption. Et à tout heure de la journée il y a des étudiants qui s'enfilent un hamburger ou avalent une part de pizza bien huileuse. Plus rares sont ceux qui engloutissent une glace... Mais il y en a quand même.

La seconde surprise est la taille du plateau, environ 35*30 cm, donc tout petit. On pourrait donc penser que cela va inciter les étudiants à prendre peu de choses. Le problème est que tous les plats sont à volonté et en libre service. Chacun est donc libre de retourner se servir autant de fois que cela lui fait envie. Le plateau 35*30 cm se transforme alors rapidement en 350*300 cm.

Revenons à présent sur le self service. Chacun pouvant prendre ce qu'il veut d'un point de vue quantitatif et qualitatif, cela devrait permettre de limiter le gaspillage. Loin de vous cette idée! Les Américains, et derrière eux les étudiants étrangers, prennent beaucoup et en grande quantité. Impossible donc pour eux de finir... Souvent plus de la moitié de leur lunch ou dinner part à la poubelle. Mais ce genre de situation ne s'est pas vu ces derniers jours tant la quantité de nourriture disponible était faible. Nous avons eu un break de quatre jours pour Thanksgiving. En France, pour une fête de cette ampleur la cantine aurait été fermée, mais aux US la cafétéria est un endroit trop important de la vie étudiante pour bénéficier d'un break. Le problème c'est que la Sodexo doit payer plus les employés qui travaillent durant Thanksgiving. Soucieuses de faire des économies, la Sodexo a réduit ses effectifs, ce qui signifie moins de nourriture, assiettes et couverts en plastique, fermeture à 18h... Je vous certifie que ce n'est pas évident de manger un hamburger et une part de pizza à 17h45. Enfin, on s'adapte!

Enfin, je dois avouer que je trouvais que la cantine de l'INSA était assez redondante. Une fois par moi la purée mousseline, toujours le mardi, une fois par mois le couscous, toujours le mercredi, une fois par mois les spaghettis, toujours le vendredi... Je m'en souviens encore! Mais comparé à la cafétéria de IIT, le Beurk, c'est un restaurant qui pourrait avoir quelques étoiles au Michelin! Au Commons, tous les jours de la semaine, de 7am à 7pm, c'est pizza, hamburger frites ou pâtes au premier comptoir. Au rayon crudités, les tomates cerises deviennent de temps en temps des tranches de tomates ou le thon est remplacé par des œufs mimosas. Les fruits ne sont jamais nombreux et varient très peu: banane, orange ou pomme.

Comme un bon repas se termine normalement par un bon dessert, je terminerai cet article par un petit pamphlet sur les desserts américains. Les Américains ne mangent pas de dessert. Ils grignotent des barres de céréales ou des barres chocolatés à longueur de journée, c'est tout. Le présentoir dessert est donc très petit. Deux plats avec quelques parts de gâteaux très appétissantes. Je me suis donc laissé tenté... Au début... Comme la majeure partie de la nourriture proposée au Commons, les gâteaux sont très appétissants mais pas très bons. En fait, les seuls choses bonnes sont les crudités, les fruits et un espèce de yaourt pas très engageant au premier abord. Comme quoi, même pour la nourriture, l'habit ne fait pas le moine!

Voilà ce à quoi rêve un Français en exil à Chicago... J'ai pris cette photo dans un magasin au sud du downtown. Heureusement que vous ne voyez pas les prix, ça fait peur!


vendredi 28 novembre 2008

Black Friday


J'ai appris tout à l'heure qu'on était vendredi... J'étais persuadé qu'on était samedi. J'ai gagné un jour! Vous voulez savoir comment faire pour gagner un jour? Je vous explique.
Jeudi (donc hier, même si j'ai l'impression que c'était il y a deux jours) on est allé passer la matinée sur State Street pour voir la parade de Thanksgiving avec Nicolas et Alexis. Là-bas on a retrouvé Pierre, Violaine et Greg. Je suis donc reparti avec Pierre et Violaine pour voir leur appart au nord du downtown (soit dit en passant, c'est un super chouette appartement, le seul inconvénient est qu'il est à 1 heure de bus et train du campus). Je suis rentré à ma chambre vers 14h, mais pour moi j'ai passé l'après-midi chez Pierrot, en plus j'ai fait une sieste du tonnerre en rentrant. Bref, lorsque Skyppi m'a appelé pour me confirmer le rendez-vous de 19h15 pour partir à Aurora pour le shopping j'étais persuadé que c'était le matin. Ensuite on a pris le train, on a passé la nuit dans les boutiques et on est rentré à 6h30 du matin. Avec la fatigue, le fait qu'il fasse nuit, je croyais que l'on était vendredi soir... Alors que ce n'était que vendredi matin. J'ai donc gagné un jour. Mais comme je n'ai pas dormi depuis hier 18h, je commence un peu à accuser le coup. Mais je vais faire l'effort d'aller au bout de cet article, alors j'espère que vous allez me mettre quelques commentaires de remerciements;-)
Voilà, on est parti hier à 19h30 du campus. Le rendez-vous était à 19h15 mais il y a toujours des olibrius qui se débrouillent pour arriver en retard, bravo la ponctualité, hihihi. Après la green line, on s'est un peu pelé dans les rues pour trouver la bonne gare. Il faut dire qu'il y a deux gares à Chicago, mais qu'elles sont côte à côte et qu'elles portent le même nom. En plus de ça, on suivait Mathieu, qui savait aussi bien où il allait que ce que je sais me servir d'une machine à coudre (c'est de bonne guerre). Enfin, on a tout de même fini par trouver la gare, le guichet... Et on a même eu le temps d'engloutir un hamburger en 04'32"89 avant de sauter dans le metra.
Le trajet en metra a duré près de 1h40. Le temps que l'on agace tout le wagon à débattre à voix haute et en Français sur la sécurité en France et aux US. Les regards jetés par quelques passagers en disaient long... Il y en a même un qui nous a sorti un "fermez vos gueules" à 2mn de l'arrivée. Là je dois dire qu'on n'a pas fait de la pub pour la French Touch!
Après le train c'était pas fini, il a fallu prendre un taxi. On était 6 fadas. Heureusement il y avait un grand taxi qui nous a pris tout de suite. On s'est dépêché en sortant du wagon parce que le train était plein d'étudiants de IIT qui allait passer la nuit dans les boutiques. On a finalement débarqué sur le champs de bataille vers 22h.
Il y avait déjà quelques personnes et quelques magasins d'ouverts. Idéal pour faire un tour peinard et voir comment la chose se présente. Perso je n'ai pas acheté grand chose étant donné que d'une part je n'ai besoin de rien et que d'autre part il n'y avait rien qui m'intéressait. Sincèrement vous me voyez porter un costard Giorgio Armachose à 1500$, même soldé à 500$?! Enfin, j'ai profité de cette nuit blanche dans les magasins pour observer les gens et récolter quelques anecdotes et images croustillantes pour vous (je vous soigne hein!).
Par contre je ne sais pas par quoi commencé... Il y a tellement de chose à dire. Allez, je commence par Coach. Pour ceux qui ne savent pas (comme moi avant hier), Coach est un magasin de sac à main. Lorsque vous regardez par la vitrine, vous voyez trois sacs à main qui se battent en duel... Rien de fabuleux. Mais il faut croire que les femmes (les filles, dites comme vous voulez) trouvent ça extraordinaire. Elles sont d'ailleurs prêtes à faire le pied de grue (j'ai pas dit "faire la dinde";-) pendant des heures pour un sac. J'ai essayé de prendre une photo, mais toute la file ne rentrait pas dans le plan. Donc vous avez droit à une petite vidéo en fin d'article. Ce que je tiens à dire c'est que la première a attendu 8h devant la porte pour être la première (je lui ai demandé en personne, et ma tête lors de la réponse l'a beaucoup amusée). Ensuite, il faut savoir que les femmes ont du cran, parce que même une queue de 2h30, à 1h du matin par -5°C ne les freinent pas. Il y en avait qui venaient encore s'enquiller dans la file. Incroyable!!
La seconde découverte que je tiens à vous présenter est... de taille! Il s'agit d'une paire de chaussures en 55,5. Pour vous donner une idée ça fait une longueur de 39cm. Honnêtement il faut le voir pour le croire. Dans le monde du volley, les paires 50 sont courantes. Et je trouvais déjà que ça faisait des palmes. Mais alors le 55,5 c'est hyper méga géant! Ma parole avec des bidules pareils aux pieds il faut marcher à l'envers! Et je ne vous parle pas de descendre des escaliers! Enfin, vous pourrez voir ça par vous même dans l'album joint à cet article. J'étais avec Skyppi à ce moment et ce qui a de marrant c'est qu'on était les deux seuls couillons à être mort de rire face à cette paire de pompe. Quelques Américains nous ont demandé "mais vous n'en avez jamais vu de pareil?" (l'air de dire "vous sortez d'où?". On s'est bien marré!
Autre chose différente de ce que l'on connaît en France, la population qui passe sa nuit dans les boutiques est la même que celle qui passe son samedi après-midi de décembre dans les galeries commerçantes. J'entends par là des jeunes, des couples, des familles (oui, oui) et même des copines qui concourent en vétéran 3 ou 4. Honnêtement je ne pense pas que ce soit demain la veille que l'on voit des mamies françaises aller faire les boutiques à 2h du matin et manger un burger avant de rentrer. Ça aussi il faut le voir pour le croire.
Bon, pour finir je vais vous faire un petit descriptif des comportements humains dans les boutiques (j'adore faire ce genre de chose, j'y peux rien). Alors voilà, en gros il y a trois grandes catégories. La première est composée des "experts". La grande majorité de la gente féminine fait partie de cette catégorie. Mais il y a aussi des mecs. Ben, le président de la FRA en est l'exemple même. Eux ils sont dans leur élément dans les boutiques. A peine arrivés ils mettent le radar en marche et repèrent tout ce qu'ils vont acheter. A l'aise dans tous les secteurs du shopping: depuis le lèche-vitrine jusqu'à la caisse, en passant par l'épreuve de l'essayage. S'ils rentrent dans un magasin, ils y restent un sacré moment et ressortent avec un sac énorme. Même si à la base ils n'ont besoin de rien ils trouvent toujours un truc à acheter.
La seconde catégorie est celle des "réfléchis". On ne peut pas dire que les magasins soient vraiment leur terrain de prédilection, mais il s'en sortent très bien: lèche vitrine, essayage, paiement; tout se passe bien. Contrairement aux experts du shopping, ils ne rentrent pas dans tous les magasins et font un premier tour pour repérer et se donner le temps de réfléchir sur ce dont ils ont le plus besoin, ce qui est dans leur moyen (ah oui, parce que l'expert paie et compte après, c'est un peu comme si vous mettiez votre fut et qu'ensuite vous essayiez de mettre votre slip, il y a comme un problème). Je pense que Skyppi, Alexis et Mathieu seraient à ranger dans la catégorie des réfléchis.
La dernière catégorie est celle des "sauvages", celles de "ceux qui aiment les grizzlis", comme dit Hakim. Hakim c'est un Autrichien d'origine Maghrébine né en Allemagne, scolarisé en France et en échange aux US... Compliqué n'est-ce pas? Lui il a le cul entre deux chaises. Il est parti comme un expert, mais a fini dans le camp des réfléchis. Difficile à cerner le zozo. Mais revenons à notre dernière catégorie, MA catégorie. Elle regroupe tous les spécimens pour lesquels faire du shopping est quelque chose de très difficile. Ils n'ont besoin de rien et il leur faut trois plombes et au moins 54 visites dans le magasin pour se décider à acheter une paire de chaussettes. En plus tout juste rentré dans le magasin ils commencent à avoir chaud et à se sentir pas à l'aise. Regarder les produits en rayons est une épreuve équivalent à un col hors catégorie pour un coureur du tour de France. En plus ils sont tellement empotés qu'ils se retrouvent toujours dans des situations assez inconfortables. Pour citer ma propre expérience, si je rentre dans un magasin de vêtements, je me retrouve toujours à un moment ou à un autre au rayon femme, ou au rayon enfants... Et alors là quand il y a un vendeur qui me demande "May I help you guy" et bien je suis bien dans la me... On se comprend. Lorsque le "sauvage" s'est enfin décidé à essayer quelque chose il faut aller dans les cabines, se déshabiller... Et il arrive toujours un truc du style "je mets mon froc à l'envers" ou alors je vois par dessus la porte de la cabine les gens qui me regardent"... Super. Enfin il faut passer à la caisse, et alors là t'as une chance sur quatre de mettre la carte à l'envers, de faire le code trop tôt, d'oublier ton sac à la fin... Les magasins, la foule, les nuits blanches c'est pas pour eux. Mais hier j'ai fait les trois en même temps. Et je suis content d'avoir fait l'expérience une fois.
Le truc c'est que l'on est arrivé sur le campus à 6h30 et que j'ai décidé de ne pas me coucher. La journée a donc été longue et ce soir je ne vais pas rester debout longtemps!
Allez, un dernier effort pour télécharger les photos et mettre les légendes, à la bouffe et au dodo!

PS: avant que j'oublie, j'aimerais savoir si quelqu'un a compris hier comment les prix marchaient: il y avait toujours au moins 2 étiquettes avec 2 prix différents, et 3 voir 4 pourcentages de réduction... C'était un peu compliqué pour moi!

De Black Friday



jeudi 27 novembre 2008

Thanksgiving Day


Pas d'article assassin aujourd'hui, juste un peu de culture. J'avais remarqué sur le calendrier que le jeudi 27 novembre était férié et que l'IIT nous donnait le pont, ce qui nous faisait un week end de 4 jours. Sympa. Il y avait marqué sur le calendrier Thanksgiving. C'est un truc dont j'avais entendu parler en cours d'anglais, mais dont je ne me souvenais pas trop la signification. Tout ce que je savais c'est que c'était férié et que par conséquent on n'avait pas cours. Le cerveau humain est très bien fait: il ne sélectionne que les informations qui l'intéressent!
Le truc c'est que maintenant on est Thanksgiving, qu'il y a plein de choses qui se passent et que j'aimerais bien savoir d'où tout cela sort. Vous aussi? Pas de problème, j'ai effectué les recherches pour vous et je vous sers ça sur un plateau, enfin dans un paragraphe!
Voilà, Thanksgiving est à la base "la fête des récoltes". J'ai bien dit "à la base", parce qu'aujourd'hui rien ne laisse apparaître une quelconque relations avec l'agriculture. L'histoire de Thanksgiving commencerait il y a environ 400 ans, lorsque les colons de Plymouth et les Indiens Wampanoag organisèrent une grande fête pour fêter ensemble les récoltes d'automne. (Après les colons ont tué tous les indiens et ils n'ont donc plus pu fêter les récoltes ensemble (ça c'est moi qui le dit)). Aujourd'hui Thanksgiving est fêté le quatrième jeudi de Novembre de chaque année. C'est une fête familiale au cours de laquelle on mange une dinde. Voilà pour la partie historique et sérieuse. Passons à présent à un ressenti plus personnel.
J'ai réalisé que Thanksgiving était LA fête la plus importante de l'année au nombre d'élèves présents sur le campus depuis hier soir: c'est à dire personne d'autre que les étudiants internationaux. Tous les Américains sont rentrés chez eux, même ceux qui viennent de Californie ou d'Alaska. Thanksgiving se fête en famille: où que vous soyez dans les US vous devez rentrer pour manger la dinde. Au début je trouvais ça bizarre. C'est vrai, faire des milliers de kilomètres pour manger une dinde, il faut être un peu chtarbé (fada, fou quoi). Mais j'ai compris pourquoi ils font tous cet effort. En France, pour Noël vous achetez un chapon. C'est une sacrée bestiole que vous ne parviendrez pas à finir, même avec l'aide de toute votre famille. Et bien une dinde c'est comme trois chapons. C'est un engin énorme. Les pick-ups sont trois fois plus gros que les voitures françaises, les immeubles trois fois plus haut, les hamburgers trois fois plus gros (puis-je me permettre de dire les Américains trois fois plus gros que les Français?)... Et les dindes trois fois plus grosses que les chapons. En fait, si vous achetez (et fourrez, expression qui fait toujours beaucoup rire) une dinde, il vous faudra l'aide de toute votre famille si vous ne voulez pas en manger matin, midi et soir pendant 15 jours. Non, vraiment, une dinde c'est énorme! Tout ça pour vous dire que je n'ai pas acheté de dinde, ni moi, ni d'ailleurs aucun autre Français.
Par contre ce matin je suis allé avec deux de mes compères voir la parade Thanksgiving. Oui, parce que si à la base c'était une fête agricole durant laquelle on remerciait le bon dieu pour les récoltes de l'année, maintenant on fait des défilés et on achète des trucs. Le défilé avait lieu ce matin de 8h30 à 11h en plein downtown. Il a donc fallu se lever tôt pour chopper la green line et rejoindre le centre ville. Mais je n'ai pas regretté cet effort. Durant 3h (je sais qu'il y a 3h30 entre 8h et 11h30, mais ça c'est fini un peu avant 11h) on a vu défiler des high-schools avec fanfares et majorettes, des clubs de cow-boys, des clubs de cow-girls (ça existe), des ballons gonflables géants, des trucs dont je n'ai toujours pas compris ni la signification ni l'utilité, des chars de tout genre... Tout cela dans une ambiance typiquement américaine. Le grand enfant que je suis a beaucoup apprécié.
Pour les trucs à vendre il va falloir attendre ce soir pour moi et demain pour vous. Les États-Unis sont le pays de la consommation. Right? Thanksgiving ne pouvait donc pas échapper à la règle et l'évènement religieux est devenu évènement commercial. Le jour de Thanksgiving est férié. Comme c'est toujours un jeudi, le lendemain est toujours un vendredi (héhé, perspicace n'est-ce pas?) et c'est plus particulièrement black Friday. Il paraît que c'est LE jour pour faire des affaires. Les magasins font des soldes jusqu'à 70%. Certains stores ouvrent à 7h du matin, d'autres à 5h... Et les plus illuminés ouvrent à minuit ce soir. Avec une bande de Crazy Frenchies on a décidé d'aller faire les soldes afin de voir si oui ou non ça vaut le coup. Le départ est donc prévu ce soir à 20h à la Union Station, la gare de Chicago. Pourquoi la gare? Parce qu'on prend le train! Il y a des magasins dans Chicago même, mais il y a un immense centre commercial à deux heures de train au sud de Chicago. Il paraît que c'est une concentration monstrueuse d'affaires le jour du black friday. Les magasins ouvrent à minuit. On va donc passer la nuit à faire les boutiques. Sur ce coup là, je dois dire que les fadas, c'est nous!
Je ne sais pas trop dans quel état je serai demain, mais je vous promets que je ferai l'effort de mettre un article sur le blog pour raconter tout ça.

De Thanksgiving Parade