Un an d'échange à l'Illinois Institute of Technology of Chicago, ou lorsque le petit marseillais se rend au pays de l'oncle Sam et de Burger King... Au fan de pied il est pas fada ce minot?! Peuchère, à aller tchatcher avec les Ricains pendant un an, il va nous revenir complètement chèvre. Enfin, lui au moins il se cague pas!

jeudi 13 novembre 2008


Bon, voilà bientôt une semaine que je n'ai pas mis d'article en ligne et je pense que certains doivent s'inquiéter (don't worry maman je suis toujours en vie), d'autres ont la moutarde qui leur monte au nez (cooooool Antoine) et les membres d'une dernière catégorie commencent à avoir des douleurs dans l'index à force de venir cliquer... Pour ne finalement rien trouver. Mais je vais mettre fin à votre calvaire avec ce petit article.
Je tiens tout d'abord à préciser que, contrairement à ce que j'avais annoncé dans le précédent post, je ne parlerai pas de mon caractère maniaque. Ne vous inquiétez pas, je garde ce sujet au chaud et je vous le sers dès que possible. Mais il m'est arrivé un truc pas mal mardi et il faut absolument que je vous raconte ça. Mais avant de commencer je vous donne la cause de mon silence: homeworks, lab reports, projects, tests, French Lunch... Pour ce qui est des travaux scolaires je suis pratiquement arrivé au bout. Côté French Lunch il nous (la FRench Association) reste encore jusqu'à demain 11h pour fignoler ça. Sachant que j'ai test de 8h30 à 10h30 et TP ensuite je vais déléguer à mes collègues (ah ils ont bon dos les copains!).
Trêves de blabla, passons aux choses sérieuses. Je ne sais pas si je vous l'ai déjà dit (il me semble que oui), mais l'organisation de la scolarité américaine est complètement différente du modèle français. C'est comme la cuisine, mais dans l'autre sens. Je m'explique. En France vous allez au Carrefour, Super U ou autre Auchan, vous achetez vos ingrédients, puis vous rentrez chez vous pour vous cuisiner un bon petit plat (j'en bave devant mon écran). Il y a évidemment des Américains qui pratiquent de la sorte, mais le modèle le plus répandu reste d'acheter un plat préparé pour ou d'aller au fast food. En gros, en France on fait ce qui nous plaît, aux US c'est prêt à consommer. Hé bien à l'école c'est le contraire. En France lorsque vous intégrez une filière, vous acceptez un "package": cours, profs, emploi du temps, nombre d'année d'études. Impossible de contourner. Ici c'est "create your own"! Si je prends l'exemple du génie civil, il y a des cours requis pour l'obtention du diplôme, mais ils ne représentent que 50%. De plus vous pouvez les prendre dans l'ordre que vous voulez. Dans le genre c'est possible de faire Analyse des Structures 2 et ensuite Analyse des Structures 1. C'est ce que j'appelle la logique américaine. Pour les 50% de cours restants, vous pouvez prendre ce qu'il vous plaît! Les critères de choix les plus fréquents sont donc l'horaire du cours (pas grand monde travaille le lundi matin et très peu vont en cours le vendredi), le prof qui enseigne, la quantité de homework... Je dois dire que ça surprend. Personnellement je ne suis confronté à aucun choix cornélien étant donné que c'est l'INSA qui choisit mes cours et évidemment ils sont pour plus de la moitié le soir de 18h à 21h. J'adore...
Vu comme ça le modèle américain pourrait faire envie. Mais il a un gros défaut, c'est qu'il est américain. Et qui dit américain dit chacun pour soi et que le plus fort gagne. Dans le système français vous n'avez pas à vous demander si vous allez pouvoir suivre tel ou tel cours au semestre suivant. La répartition des étudiants, les horaires des cours et tout ce bazard est géré par l'administration. On ne vous demande pas votre avis mais vous êtes sûr de ce que vous aurez. Ici c'est complètement différent, l'inscription à une classe se faisant sur la base du "premier venu premier servi". Comme on est dans un pays développé les inscriptions se font sur internet. On pourrait donc penser que ce procédé permet d'éviter les queues, gruges et tout ce genre de choses mais il n'en est rien. Un code PIN est nécessaire pour pouvoir s'inscrire. Le précieux numéro n'est valable qu'un semestre et il est délivré par le tuteur de l'élève, le "advisor".
Je pensais que seuls les étudiants internationaux avaient un advisor. Mais dans le modèle américain tous les étudiants ont un advisor (j'ai appris ça vendredi dernier). Résultat des courses, lorsque le début des inscriptions approche tout le monde veut rencontrer l'advisor pour avoir son PIN code. Dès que j'ai su cette histoire j'ai couru au bureau de mon advisor et j'ai trouvé sur sa porte une liste d'attente d'une soixantaine de personnes. Il était vendredi, 14h, impossible donc d'avoir le code vu le nombre de personnes devant moi. La prochaine session de mon advisor était mardi 9h15. J'ai donc décidé de revenir mardi. Le début des inscriptions était le samedi à minuit. Il devait donc être possible d'avoir les cours que l'INSA me réclame.
Pour vous donner une petite idée de l'ampleur que prend l'inscription ici, mon coloc s'est connecté sur l'intranet le dimanche à 00h01 pour s'inscrire à ses cours... Complètement marteau!
Pendant toute la journée de dimanche puis celle de lundi je suis allé régulièrement voir l'évolution des places disponibles. Je dois dire que ça diminue très très rapidement. Lundi soir il restait une place dans un cours, deux dans l'autre et quatre dans le troisième. Il fallait faire vite!
Je me suis donc levé tôt mardi et je me suis pointé à 8h devant le bureau de mon advisor. Sachant que l'horaire d'ouverture était 9h15 je pensais être le premier. Que néni soeur Emmanuelle. Il y avait deux gars qui attendaient déjà! J'étais troisième, ça fait quand même un podium, c'est pas mal. Me voilà donc parti pour attendre. Vous savez comment sont les couloirs administratifs: vides de tout sièges. Alors j'ai commencé par rester debout. Mais au bout de 10mn j'ai eu envie de m'asseoir... Et c'est là que les ennuis ont commencé.
Lorsque je suis parti pour les US, j'ai mis dans ma valise pas mal de trucs vieux. L'idée était (et est toujours) de les porter pendant mon séjour et de les balancer avant mon retour. Parmi mes vieilles fringues figurait un pantalon beige dont le tissus commençait à devenir très fin. Vous sentez le coup venir? Je me suis assis en tailleur et j'ai entendu un gros CRICCCC, suivi d'une sensation de froid au derrière. Je vérifie. Jackpot!!! J'avais mon pantalon complètement déchiré, laissant apparaître un fessier musclé (héhé) mais tout blanc. J'avais donc deux solutions: attendre avec mon trou au derrière et voir mon advisor en troisième position ou retourner me changer au risque de perdre ma place. J'ai opté pour la seconde solution. C'est comme ça que j'ai traversé le campus le cul à l'air un mardi à 8h10 du matin. Heureusement il n'y avait pas grand monde pour profiter du spectacle.
La suite est énervante et moins marrante. Je suis retourné m'enquiller dans la queue. Par chance personne n'était arrivé et j'étais toujours troisième. A 9h15 l'advisor a débarqué. Même pas un regard ou un mot à la file d'attente. Il a appelé le premier, puis le seond, puis moi... Mais plutôt que de me dire de rentrer il m'a dit qu'il n'était plus mon advisor anymore et qu'il fallait que je prenne rendez-vous avec un tel. Vous croyez que ça leur aurez venu à l'idée de m'envoyer un mail pour me dire ça? Si la France et les US ont quelque chose en commun c'est la qualité de leur administration!
Bref, j'ai pris rendez-vous avec mon nouveau tuteur, je lui expliqué qu'il fallait absolument que je prenne telles et telles classes. Il m'a dit de ne pas m'inquiéter, qu'il allait faire le nécessaire. C'est ce que l'on verra. Pour le moment je n'ai pas eu de nouvelle de sa part. Ca c'est pas cool. Je n'ai pas non plus reçu de mail de IIT Safety Police pour me dire qu'il était interdit de faire de l'exibitionnisme sur le campus. Et ça c'est plutôt cool;-)


6 commentaires:

toinou a dit…

Plusieurs choses:
*En tant que bon romain que je suis, pas de blasphème sur Soeur Emanuelle, elle nous a quitté ! (Je parle comme le pape !),
*L'administration italienne détient la palme d'or de l'organisation pourrie des pays européens... Je n'irai pas jusqu'a mondial quand meme,
*C'est méchant mais bien fait pour ton jeans, il m'est arrivé la meme chose avec un caleçon,
*Merci pour l'article.

Le Petit Marseillais a dit…

MDR, les commentaires sont aussi bons que les articles! Pour ce qui est de "Sœur Emmanuelle", ça vient d'un film mais je ne sais pas lequel. Je vais me renseigner auprès de cher collègue qui emploie cette expression. C'est super que la palme d'or de l'organisation pourrie des pays européens revienne à l'Italie. Comme ça ils font pouvoir affronter les US. Parce qu'on croit que les US c'est perfect... Mais c'est que du bidon! Sinon les Polonaises elles racontent quoi?;-)

Le Petit Marseillais a dit…

euh, quand je parle des articles, ce sont de ceux figurant sur http://sapienza-roma.blogspot.com/
Of course!

toinou a dit…

T'en fais pas ! Autrichienne Benoit, autrichienne ! Elles sont comme ce qu on croit des US... mais seulement ce qu'on croit !

Anonyme a dit…

Eh voilà cousin j’ai enfin tout lu =)
Ca doit être génial…
Amuse toi bien, visite et… bosse ;)
J’ai pas mis de com’ sur les autres articles, mais j’essayerai d’en mettre sur les prochains :)
Bisoux Léa

toinou a dit…

présente ! présente ! présente !